Luc Vigneron va imprimer sa marque à Thales

défenseSemaine cruciale pour Thales. Durant deux jours, lundi et mardi, Luc Vigneron va présenter devant le comité stratégique de Thales (un organe du conseil d'administration) son plan d'évolution de l'organisation du groupe d'électronique, les nominations qui y sont liées ainsi que quelques mesures d'amélioration de la productivité. Ce plan sera examiné jeudi par le conseil. Puis le PDG l'expliquera le lendemain aux 400 cadres dirigeants, venus du monde entier. Il devrait y dévoiler le successeur très attendu du patron de l'international Jean-Georges Malcor, qui part pour CGG Veritas. Le nom de Blaise Jaeger, PDG de Thales Communication France, circule en interne. Il travaillerait aux côtés du patron de Thales UK Alex Dorian, qui pourrait quant à lui récupérer l'Allemagne et les Pays-Bas, deux pays qu'il pilotait déjà avant la dernière réorganisation des activités internationales.Le PDG de Thales, qui a effectué ses derniers arbitrages ce week-end, ne devrait pas présenter un plan de rupture. Ce n'est pas dans sa nature. En revanche, il devrait s'employer à améliorer l'efficacité opérationnelle de Thales et notamment lancer toute une réforme du référentiel détaillant les processus internes du groupe (procédures écrites qui décrivent comment Thales doit, par exemple, gérer un programme). Et ce, afin de les simplifier. S'inspirant largement de ce qu'il a instauré chez Nexter lorsqu'il en était PDG, le référentiel devrait passer de 21 à 9 process. Soit un de moins qu'au sein du groupe public.« pas d'argent »En revanche, Luc Vigneron ne devrait pas s'exprimer sur la stratégie de cessions et d'acquisitions au sein du portefeuille d'activités de Thales, qui va consommer du cash en 2009. « Le groupe n'a pas d'argent », confirme-t-on en interne. Le PDG aurait donc affirmé encore récemment à ses troupes que, pour acheter, il faut vendre afin de récupérer des marges de man?uvre, ou, à défaut, procéder à des échanges d'actifs (voir « La Tribune » du 7 décembre). Les activités Tubes et la société de services informatiques (SSII) Thales Information Systems pourraient être cédées. Pas question toutefois d'aller voir les banques, ni de demander un effort aux actionnaires. Du coup, aussi bien le dossier Nexter que la montée de 25 % à 35 % dans DCNS resteront dans les cartons, au moins à court terme. Michel Cabirol
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