HP domine un marché des serveurs qui renoue avec la croissance

Pas glamour, le marché des serveurs informatiques ? À voir. Les ventes mondiales de ces ordinateurs gigantesques, qui se trouvent au coeur des systèmes informatiques des entreprises, ont affiché une croissance de 13 % en 2010, à 48 milliards de dollars, selon le cabinet Gartner. En volumes, la progression est encore plus plaisante, qui flirte avec les 17 %, à près de 9 millions d'unités. Des performances qui viennent il est vrai après une année 2009 qui avait vu marché mondial des serveurs s'écrouler de 16 % en volumes et de 19 % en valeur, sur fond de récession économique. Les dirigeants d'entreprises entrevoyant l'avenir avec un peu plus d'optimisme, ils se sont enfin décidés l'an dernier à remplacer leurs serveurs vieillissants. Un renouvellement qui a également bénéficié de la sortie des nouveaux processeurs d'Intel et d'AMD. À quoi s'est ajouté le débouché croissant du cloud computing (informatique à distance), qui nécessite l'utilisation de dizaines de milliers de serveurs pour stocker les données des entreprises dans d'immenses « fermes ».S'il est un fabricant de serveurs qui a tiré son épingle du jeu, c'est bien HP. Le constructeur informatique américain, qui avait ravi en mai dernier le rang de premier fabricant mondial de serveurs à son compatriote IBM, garde son leadership. En valeur comme en volumes. Ses ventes de serveurs ont grimpé de 19 % en 2010, à 15 milliards de dollars, soit une part de marché de 31,4 %, en hausse de 1,5 point. Alors que celle d'IBM, dont les ventes ont progressé deux fois moins que celles de HP, a été ramenée de 32 % à 30,8 % en l'espace d'un an.Haut de gammeSi HP continue de tenir la dragée haute à IBM, c'est parce que ce dernier est positionné sur les serveurs haut de gamme. L'offre de HP, axée sur l'entrée et le milieu de gamme, convient aujourd'hui bien mieux à des directions informatiques encore prudentes. Une tendance qui explique également la bonne performance de Dell. Grâce à ses serveurs plutôt bon marché, le groupe a vu ses ventes bondir de 31 % en 2010, à 7 milliards de dollars, d'où une hausse de deux points de sa part de marché, à 14,7 %. A côté de ces « Jean-qui-rit », Oracle-Sun fait office de « Jean-qui-pleure. » Ses ventes de serveurs se sont encore effondrées de près de 18 % l'an dernier, en valeur. Si bien que sa part de marché n'est plus que de 6 %, contre près de 9 % il y a encore un an. Oracle, qui avait bouclé le rachat de Sun début 2010, semble loin d'avoir trouvé le remède pour redorer le blason de cette ancienne star de la Silicon Valley, terrassée au début des années 2000 par les difficultés de sa clientèle d'opérateurs de télécoms et de sociétés Internet.
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