LVMH se lance dans l'hôtellerie d'ultra-luxe

Imaginez 32 villas de plus de 500 mètres carrés chacune, avec leurs piscines privées, sur une île déserte du sultanat d'Oman, un Spa Dior, Guerlain ou Givenchy, du champagne Moët & Chandon dans toutes les chambres et une boutique Fendi pour s'offrir un maillot de bain au cas où l'un des cinq embarqués dans la malle Vuitton serait défaillant... Tout ce luxe sera bientôt possible car LVMH se lance dans l'hôtellerie. « Nous voulons capitaliser sur la connaissance de nos clients, prolonger notre relation avec eux et offrir une belle vitrine à nos marques », explique Olivier Lefebvre, directeur de LVMH Hotel Management, la nouvelle filiale, détenue à 100 % par le leader mondial du luxe. aucun risque d'exploitationSon PDG, Bernard Arnault, via son holding privé Groupe Arnault, possédait déjà un magnifique chalet 5 étoiles à Courchevel, baptisé Cheval Blanc. « Il fait office de laboratoire d'idées pour développer notre concept de maisons hôtelières de luxe, qui porteront toutes la marque Cheval Blanc », continue Olivier Lefebvre. Mais contrairement à ce chalet, les futurs projets seront développés en mandat de gestion pour les contrôler complètement, tout en minimisant l'investissement en capitaux et en ne prenant aucun risque d'exploitation. « Nous serons présents à toutes les phases de conception, construction et exploitation », martèle le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, en soulignant que son projet n'a rien à voir avec les accords de licence des autres grands du luxe comme Armani ou Bulgari « dont le contrôle sur l'hôtel se limite souvent à la conception du mobilier. »Pour le moment, deux projets sont développés conjointement avec l'investisseur égyptien Orascom Development Holding et aboutiront en 2012. Celui d'Oman et un autre du même type à Assouan (Egypte), sur une île proche du célèbre Old Cataract, cher à François Mitterrand. Mais d'autres viendront, y compris dans le centre des grandes capitales. « La question de la Samaritaine se posera peut-être un jour mais nous en sommes plutôt pour le moment à gérer les contraintes », a éludé le directeur financier. Selon lui, cette nouvelle activité n'influera pas beaucoup sur les comptes de LVMH les premières années. « L'impact sera faible, juste quelques millions sur le chiffre d'affaires. » n
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