Le logiciel libre, pionnier de l'ouvertureSaint Graal pour c...

Le logiciel libre, pionnier de l'ouverture Saint Graal pour certains, bête à abattre pour d'autres, l'interopérabilité des systèmes d'information s'impose comme une nécessité économique et politique. Du téléphone portable utilisé comme carte bancaire jusqu'aux data centers (centres de données informatiques) en passant par les systèmes de gestion des entreprises et des administrations publiques, le logiciel libre, dont le grand apôtre reste Linux, est champion toutes catégories de l'interopérabilité. Normal : puisque son code source est ouvert, donc public, on sait comment s'y connecter. « Le libre respecte mieux que le propriétaire les standards techniques internationaux de l'intéropérabilité : formats de fichiers, protocoles de communication, interfaces, services Web, etc. », constate Boris Auchet, point de contact logiciels libres chez Bull. Bref, le libre est par essence intéropérable.En silence et loin des discussions budgétaires des DSI (directions des systèmes d'information), il séduit les informaticiens de base et les opérationnels dans les entreprises. « Faute de budgets pour acheter des licences de logiciels propriétaires, ils se tournent vers le libre, souvent gratuit, explique Jean-Noël de Galzain, vice-président PME du pôle de compétitivité System@tic et PDG de Wallix, un spécialiste de la sécurité informatique. Comme les logiciels installés fonctionnent bien, les projets libres ?poussent? dans tous les coins. Devant le fait accompli, les DSI incluent alors le libre dans leur stratégie afin d'en industrialiser le support, la maintenance et l'évolutivité. »Désormais, le libre est donc pris au sérieux. Et les tenants du logiciel en « boîte noire », représentés par le front Miso (Microsoft, SAP, Oracle), changent leur fusil d'épaule. Après avoir multiplié les entraves à l'interopérabilité, ils déplacent les lignes de force du conflit. Le jeu devient plus fin. Ainsi, dépassé par l'énorme succès de VMware, Microsoft a-t-il publié, en juillet dernier, sous licence GPL (la plus utilisée dans le libre) le code de son logiciel de virtualisation Hyper-V pour Linux.« faire migrer nos données »« Banque, assurance, industrie ou grande distribution? les grands groupes sont en train de revoir leurs schémas directeurs. Ils nous consultent, par exemple, pour faire migrer 70 % des bases de données vers des solutions libres », confie Alexandre Zapolsky, PDG de Linagora, une des plus importantes sociétés européennes de services en logiciels libres. Compte tenu du rachat en cours par Oracle de Sun Microsystems, lequel avait acquis en 2007 la base de données libre MySQL, cette dernière tombe quelque peu en disgrâce. Certains groupes choisissent PostgreSQL, opérée par la communauté libre éponyme. D'autres se tournent vers l'éditeur Ingres. E. H.
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