Confiance à Wall Street avant la saison des résultats

Le rally 2010 à peine digéré, Wall Street replonge dès cette semaine dans la saison des résultats trimestriels. Avec le même optimisme qui a mené les places américaines à leur meilleur mois de décembre depuis 1991, le S&P 500 s'étant apprécié de 6,5 % sur la période. « La croissance s'est améliorée et les dépenses des consommateurs se sont accélérées au quatrième trimestre, résume Thomas Lee de JP Morgan. Tout cela augure d'une belle progression des profits sur la fin d'année. » Comme à l'habitude, c'est le producteur d'aluminium Alcoa qui ouvrira le bal des publications aujourd'hui après la clôture. Il sera suivi en fin de semaine par Intel et JP Morgan.Selon le consensus Bloomberg, les bénéfices dégagés par les entreprises du S&P 500 devraient avoir touché un niveau jamais atteint ces vingt dernières années, en hausse de 20 % sur un an. Profitant d'une base de comparaison favorable - Bank of America et Citigroup ayant notamment accusé des pertes au quatrième trimestre 2009 -, les valeurs financières tiendront le haut de l'affiche. Mieux, leurs profits progresseraient en rythme séquentiel grâce à « un repli continu des coûts du crédit et une amélioration de l'activité, malgré un léger ralentissement en décembre », indique Bank of America-Merrill Lynch dans une note publiée vendredi. Les secteurs de l'énergie et des matériaux de base devraient également avoir connu une fin d'année porteuse.Apaisement des craintes« Si les résultats sont inférieurs ou juste en ligne avec les attentes, les indices pourraient reculer jusqu'à 8 % », pronostique Jeffrey Friedman de Lind-Waldock. Car les indices boursiers, qui évoluent à un plus-haut de 28 mois, ont déjà intégré que le consensus allait se révéler trop prudent, comme cela avait déjà été le cas lors des six trimestres précédents. Les premières indications semblent leur donner raison : sur les 24 sociétés du S&P 500 ayant déjà publié leurs résultats trimestriels en décembre, 13 ont fait mieux qu'estimé. L'attention se portera également sur les prévisions pour 2011, dans un contexte d'apaisement des craintes d'une rechute de l'économie. La croissance américaine étant désormais attendue entre 3 et 4 % cette année, les perspectives de ventes devront être solides pour convaincre les investisseurs. « Peu d'entreprises devraient livrer des prévisions décevantes », avance Gordon Charlop de Rosenblatt Securities. Le consensus mise sur une hausse de 14 % des profits cette année. Pour Bank of America, ils atteindront même un plus haut niveau historique. De quoi faire espérer un relèvement sensible des dividendes. Jérôme Marin
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