Chute des marchés rime avec opportunités

Le calme après la tempête ? Le vent de panique qui a soufflé la semaine passée sur les places européennes - et les autres - laisse à penser que les investisseurs vont peut-être regagner un peu plus en sérénité. Ce serait en tout cas opportun de leur part. Car, en l'espace de quinze jours, le risque politique a fait perdre 11,3 % au Stoxx 600, 14,1 % au CAC 40. Et que dire des indices grec, espagnol, italien et portugais ? De quoi créer de véritables opportunités sur les marchés d'actions et plus particulièrement en Europe. Car en arrière plan du risque souverain qui pèse sur les états de la zone euro, les résultats trimestriels des entreprises ont été satisfaisants. Sur le Vieux Continent, les trois quarts des entreprises ont ainsi dépassé le consensus. Au point que si les analystes attendaient encore au début de l'année une hausse des bénéfices comprise entre 20 et 25 %, ils tablent désormais sur des hausses de près de 32 % pour le DJ Stoxx 600 et un peu plus de 35 % sur le S&P 500, selon la dernière étude de Primeview. « Au-delà du redressement des résultats qui a surtout tenu jusqu'ici aux réductions de coûts et de besoins en fonds de roulement, les chiffres d'affaires sont à nouveau à la hausse, ce qui est particulièrement encourageant », souligne Pierre Sabatier, stratégiste chez Primeview.retour sur les actionsDes signaux forts que les investisseurs ont ignoré, trop accaparés par la crise grecque et la question de la dette souveraine. Résultat : avec la chute des indices, les valorisations sont particulièrement attractives. Le Stoxx 600 se paie désormais 11,6 fois ses résultats attendus pour 2010 et le S&P 500 13,9 fois, soit en dessous de leur moyenne historique. « Statistiquement, après une chute de 10 à 15 %, les marchés ne peuvent aller plus bas et doivent mécaniquement remonter », explique Pierre Sabatier. Par ailleurs, il y a fort à parier que, très présents jusqu'ici sur le marché de la dette des états, les investisseurs se rabattent désormais sur les actions « car il n'y a pas d'autres actifs, pour l'heure, plus rémunérateurs », précise un autre expert.Dans ces conditions, certains parient sur des rebonds de 10 à 15 %. Mais la hausse pourrait ne pas être pérenne. « La dette souveraine et les déficits publics sont des problématiques de long terme qui vont continuer de peser sur les marchés tant qu'ils ne seront pas résorbés. De fait, à plus long terme, on peut tout à fait imaginer une évolution limitée des marchés progressant en taules ondulées », avance le stratégiste de Primeview.
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