\"Cette priorité donnée à la croissance (...) c\'est une bonne nouvelle pour l\'Europe\", a salué François Hollande jeudi au cours de la première journée de son déplacement au Japon. Le président français a multiplié les éloges à l\'égard de son hôte, le Premier ministre Shinzo Abe. Il a salué sa \"volonté de lutter contre ce qui était appelé ici la déflation\", ainsi que son \"exigence de faire en sorte que la compétitivité des entreprises soit recherchée en même temps afin qu\'il puisse y avoir un soutien à l\'activité\". Ce plan de relance de la croissance est, en autres, fondé sur plus de dérégulation et une réforme du droit du travail.Politique monétaire volontaristeCertes, le gouvernement japonais a davantage les coudées franches pour réaliser son programme. \"Le Japon peut décider sa politique monétaire souverainement\", a reconnu François Hollande. Le chef du gouvernement japonais peut en effet disposer de sa banque centrale pour maîtriser ses déficits, contrairement à l\'exécutif français, contraint lui par les choix monétaires de la Banque centrale européenne.Avant la venue du président français, le Premier ministre japonais lançait une nouvelle phase de son programme. Il s\'agit de faire augmenter le revenu national brut annuel par habitant de plus de 1,5 million de yens par an au cours des dix prochaines années, soit une progression annuelle de 3%, et doubler les investissements directs étrangers à destination de l\'archipel.Brusque remontée du yenCette politique volontariste fondée notamment sur une politique monétaire visant la baisse du yen n\'est pas sans remous. Ce vendredi, le yen enregistrait ainsi une brusque remontée, la plus forte depuis trois ans. Une nouvelle que le gouvernement nippon a acceuillie en continuant à se montrer rassurant. \"Nous mettrons sous peu la dernière main à une stratégie de croissance, et la mettrons en oeuvre sans faillir\", a ainsi affirmé le ministre de l\'Economie Akira Amari.\"Partenariat d\'exception\"Paris et Tokyo ont par ailleurs souhaité renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le \"domaine nucléaire\", stratégique à la fois en France et au Japon, qui souffre encore des conséquences de l\'accident de Fuskushima. François Hollande a en outre indiqué qu\'il souhaitait une \"réduction des barrières tarifaires et non tarrifaire qui entravent les échanges\", dans le cadre d\'un accord de libre-échange entre l\'Union européenne et le Japon. Avec la politique internationale et la culture, ces liens économiques entraient dans le cadre d\'un \"partenariat d\'exception\" que les deux représentants politiques ont souhatité établir.

latribune.fr

09 Juin 2013, 23:04

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