mÉtaux prÉcieuxC'est peu de dire que le canadien Barrick Gold est un géant de l'or. Premier producteur mondial, le groupe canadien est aussi assis sur les réserves les plus importantes de l'industrie. La décision du groupe de renoncer à la vente à terme de sa production risque donc de faire briller encore un peu plus le métal jaune. Il a déjà franchi mardi à la hausse les 1.000 dollars. En effet, Barrick Gold a lancé une augmentation de capital de 4 milliards de dollars pour financer le débouclage de ses contrats de couverture, qui représentaient 168 tonnes d'or à fin juin. Le groupe va donc se porter acheteur sur le marché de l'or pour un montant équivalent. À moins qu'il n'ait déjà commencé, ce qui pourrait expliquer une partie de la hausse de l'once d'or constatée ces derniers jours : c'est la thèse de John Reade, responsable de la recherche sur les métaux chez UBS.Sur le fond, cette décision est cohérente avec la hausse continue de l'or depuis neuf ans. « Les producteurs se sont beaucoup couverts sur le marché à terme lorsque le marché de l'or était baissier ; les banques les y forçaient, afin d'obtenir une garantie pour financer leurs projets de développement », explique Frédéric Lasserre, qui gère la recherche sur les matières premières à la Société Généralecute; Générale. Désormais, les groupes miniers ont moins besoin de montrer patte blanche pour emprunter, en raison des perspectives haussières de leur production. La suppression des contrats de couvertures, ou « dehedging », répond aussi à une demande des actionnaires des groupes miniers : le cours des sociétés ne suit pas la hausse de l'or lorsque la production est vendue par avance à un prix inférieur à celui du marché.Le choix de Barrick pourrait forcer le numéro deux de l'or, Anglogold Ashanti, dernier producteur à couvrir sa production, à faire de même, s'il ne veut pas voir ses actions fortement décotées. Aline Robertla décision de barrick pourrait pousser le numéro 2 anglogold ashanti a faire de même.

latribune.fr

10 Sept 2009, 1:47

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