Après une période estivale des plus dynamiques et un début d'automne mitigé, les marchés boursiers se préparent à une saison d'un autre genre. Celle de la publication des résultats trimestriels des entreprises. Pour le moment, la traditionnelle ouverture de bal orchestrée par l'américain Alcoa a été applaudie, jeudi, par les investisseurs. Alimentant la vague acheteuse qui s'était formée en début de semaine sur les principales Bourses occidentales. Dans des volumes de plus en plus nourris, l'indice CAC?40 a ainsi inscrit une hausse hebdomadaire de 4,1 % tout en butant sur la résistance des 3.800 points, dans la foulée du DJ Stoxx 600 (+ 3,7 %) et du S&P?500 (+ 4 %). Profitant des anticipations d'un redressement des profits, les valeurs cycliques ont mené la danse. À Paris, Peugeot, Technip, Saint-Gobain, ou encore Alcatel-Lucent ont affiché des gains proches de 10 % sur la semaine.Sur le plan macroéconomique, quelques chiffres décevants ont pris le dessus sur les nouvelles plutôt encourageantes. Les statistiques sur l'activité industrielle et l'emploi aux États-Unis ont ainsi déçu. Tous les regards se tournent donc désormais vers les performances financières des sociétés et leurs perspectives d'avenir. Car c'est bien sûr ce socle que le marché se reposera pour déterminer l'ampleur du rebond des bénéfices en 2010. « La publication des résultats trimestriels précédents avait été saluée par des rallys significatifs. Ce sont généralement les surprises par rapport aux anticipations qui retiennent l'attention », note Bernard Aybran, directeur de la multigestion chez Invesco Asset Management. vigilanceSelon lui, les analystes ont nettement revu à la baisse leurs prévisions de résultats au cours des derniers mois. « Les dépasser relève donc du domaine du possible. » D'après le consensus établi par Thomson-Reuters, les résultats des groupes du S&P?500 pourraient reculer de près de 25 % au troisième trimestre sur un an glissant. Pour Jean-Marie Mercadal, directeur général adjoint en charge des gestions chez OFI AM, il faudra également suivre de près les comptes des banques. Il considère que leur situation financière devra être surveillée au regard des augmentations de capital prévues en Europe.En attendant, les opérateurs affichent une certaine confiance. Du moins si l'on se fie à leur degré de nervosité. En cinq jours, l'indice VIX, qui reflète le niveau de volatilité de l'indice S&P?500, a reculé de près de 17 % tandis que le VStoxx, son homologue pour le DJ Euro Stoxx 50 a cédé plus de 10 %. Un climat plutôt favorable qui incite les experts de EFG AM à prévoir une remontée du CAC au-delà des 4.000 points dans les prochaines semaines.

latribune.fr

10 Oct 2009, 1:39

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