Société Générale se dote enfin de moyens pour percer en banque d'affaires

Cette fois-ci sera peut-être la bonne. Société Généralecute; Générale a décidé il y a un peu plus d'un an de pousser les feux sur la banque d'affaires, une activité qui restait limitée jusqu'ici. Sur les cinq dernières années, elle oscillait entre la neuvième et la treizième place en France dans les classements des fusions-acquisitions. Le responsable de la banque d'investissement, Michel Péretié, arrivé il y a un an et demi, a décidé de développer massivement les activités de conseil. L'idée, soutenue par le PDG, Frédéric Oudéa, est de doter Société Généralecute; Générale d'une banque d'investissement de plein exercice et non plus uniquement tournée vers les activités de marché. Déjà, par le passé, la banque avait tenté de percer dans le conseil en recrutant Jérôme Calvet puis Michel Payan. Mais l'explosion des marchés et le manque d'intérêt des anciens dirigeants Daniel Bouton et Jean-Pierre Mustier pour le conseil avaient vite étouffé les ambitions.atoutsAujourd'hui, Société Généralecute; Générale met les bouchées doubles. Son plan de développement vise le recrutement d'une cinquantaine de banquiers pour renforcer ses équipes de conseil qui s'élevaient à environ 700 personnes il y a un an, avant que le périmètre évolue. L'essentiel a été réalisé ces derniers mois, soit 35 banquiers recrutés à l'extérieur et 10 promotions internes. Tous les secteurs et les pays européens ont été couverts. En plus de ces nouveaux venus, Société Généralecute; Générale compte sur ses atouts propres pour décrocher des mandats. Évidemment, le financement reste le principal angle d'attaque pour capter un client. Mais pas seulement. « Nous sommes très présents dans les pays de l'Est et la Russie, ce qui nous donne une grande connaissance de l'économie locale », explique Thierry d'Argent, membre du comité de direction des fusions et acquisitions. La banque entend aussi utiliser la force des activités de marché pour approcher les investisseurs ou les fonds souverains. Face à ce déploiement massif, la Générale est très attendue sur un marché dominé par les banques anglo-saxonnes. « Il nous faudra du temps pour réaliser nos objectifs, et c'est pour cela que nous ne pratiquerons pas une politique de stop-and-go », assure Michel Payan, responsable mondial des fusions et acquisitions, faisant écho aux pratiques des banques américaines. Toutefois, la prudence ne bride pas les ambitions. Société Généralecute; Générale vise le top 10 en Europe à moyen terme. En France, elle se voit davantage dans les cinq premières, mais assure qu'elle n'est pas obsédée par rattraper BNP Paribas, qui est dans le trio de tête depuis cinq ans. Matthieu Pechberty
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