Air France-KLM décroche de 11 % en Bourse

Le décrochage de l'action d'Air France-KLM a été brutal jeudi à la Bourse de Paris. Annoncées la veille, les pertes enregistrées au troisième trimestre (? 245 millions d'euros), et la prévision d'une perte pour le quatrième trimestre du même ordre que celle des trois mois correspondants de l'an dernier (574 millions) ont fait plonger le titre de 11,2 %, à 10,23 euros, son plus-bas depuis novembre dernier.déconvenuesLes analystes s'attendaient en effet à des pertes moins lourdes, notamment pour le dernier trimestre. « Les prévisions sont surprenantes, le consensus tablait plutôt sur une perte d'exploitation de 300 millions », explique un analyste parisien. Citi a, de son côté, réitéré son conseil de « vente » sur le titre et son objectif de cours à 11 euros, jugeant les « perspectives à court terme pires qu'attendu ». Désormais, le résultat de l'exercice 2009-2010, clos fin mars, est plus ou moins connu puisque la perte d'exploitation sera comprise entre 1,3 et 1,4 milliard d'euros, dix fois supérieure à celle de l'an dernier !En dépit d'améliorations dans l'activité passage et cargo par rapport au point bas de la crise, la performance reste largement en retrait par rapport à 2007-2008. « La crise continue et l'amélioration est nettement moins forte que ce que l'on espérait », a indiqué le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon. « Nous sommes moins optimistes sur ce qui se dit ici où là à propos d'une reprise du transport aérien. La remontée des recettes unitaires est plus lente que prévu. Nous espérons qu'elles soient plus soutenues à la fin du quatrième trimestre ou au début du premier trimestre de l'exercice 2010-2011 », a-t-il ajouté. De fait, Air France-KLM proposera des capacités stables pour la saison de l'été. Pour l'année 2010-2011, la direction maintient toujours son objectif de « retour à l'équilibre opérationnel hors impact des couvertures pétrole antérieures à 2009 ». Le groupe va notamment bénéficier des premiers effets des décisions de réductions de coûts, comme le plan de 1.500 départs volontaires chez Air France. Fabrice Gliszczynsk
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