CME Group, le géant des marchés à terme de Chicago, s'offre l'une des pépites des indices mondiaux : Dow Jones Indexes, qui calcule le célèbre Dow Jones Industrial Average (DJIA) à Wall Street, parmi quelque 130.000 références sur les actions et les matières premières.Selon un accord dévoilé mercredi soir et encore soumis à l'aval des autorités, CME devient le nouvel actionnaire majoritaire de Dow Jones Indexes, au travers d'une société commune détenue à 90 % par lui-même et à 10 % par Dow Jones & Co (News Corp). La transaction lui coûtera 607,5 millions de dollars, mais en apport d'actifs. CME entend contribuer à la nouvelle société commune avec certains de ses services de données de marché. Dow Jones & Co, ou News Corp, recevra bien ce même montant, mais via une levée de dette réalisée par la société commune.comité souverainL'héritage de Charles Dow, le père de l'indice des trente valeurs vedettes américaines et cofondateur, avec Edward Davis Jones, de Dow Jones & Co et d'une publication, la « Customer's Afternoon Letter » qui deviendra le « Wall Street Journal », reste toutefois préservé. Le lien avec le monde du journalisme est maintenu via les 10 % conservés par Dow Jones & Co, propriété de News Corp. Le rédacteur en chef du « Wall Street Journal » conserve aussi sa place au sein du comité qui décide des entrées et des sorties dans l'indice phare du marché américain, le DJIA, lancé le 26 mai 1896 avec seulement douze composantes (General Electric en est le seul survivant).Pour CME, cette transaction est un moyen de diversifier encore ses revenus et d'accroître ses bénéfices dès 2011. La société commune aura, en effet, la charge de vendre les droits d'utilisation des indices de la marque Dow Jones, en tant que benchmark pour les gérants, mais aussi pour des contrats à terme, options et autres fonds cotés sur indices, et de distribution des données en temps réel aux revendeurs (Thomson Reuters, Bloomberg...). L'an passé, Dow Jones Indexes a généré 75 millions de dollars de chiffre d'affaires, avec une marge d'exploitation de 61 %. Christèle Frad

latribune.fr

11 Févr 2010, 23:51

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