Les transactions en capital-investissement bondissent de 59 % au premier trimestre

Le rebond du marché du private equity a bel et bien eu lieu. Au premier trimestre, les acquisitions effectuées par des fonds d'investissement ont bondi de 59 % en valeur, à 27 milliards de dollars (21,2 milliards d'euros) dans le monde, contre 17 milliards sur la même période en 2009, d'après une étude publiée par Ernst & Young. La taille moyenne des opérations a plus que doublé en un an, passant de 70 à 157 millions de dollars. Et la tendance devrait se confirmer dans les mois à venir, explique Vincent Paul-Petit, associé responsable du département « corporate finance » du cabinet : « Certains fonds, qui n'ont pas investi depuis l'été 2008, sont aujourd'hui dans l'obligation de passer à l'action, soit en investissant, soit en cédant des participations afin de redistribuer de l'argent à leurs investisseurs. » Cette dynamique a été observée aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, en Europe. En France, plusieurs opérations de taille majeure ont été signées depuis janvier, avec les rachats de Spotless par BC Partners (585 millions d'euros) et de Sebia par Cinven (800 millions). Sans oublier la PME bretonne Giannoni, actuellement en négociation exclusive avec Carlyle pour 450 millions d'euros.Et la liste de « deals » potentiels sur les tablettes des fonds ne cesse de s'allonger : Foncia (1  milliard d'euros avec la dette), Quick (entre 800 millions et 1 milliard), Butagaz (700 à 800 millions), MWBrands (lire encadré) et les biscuits Poult (320 à 360 millions) sont les principales. Une autre société, le laboratoire de biologie spécialisée Pasteur Cerba, intéresse également de plus en plus d'acteurs. En outre, LBO France s'apprête à mettre en vente l'opérateur de cliniques Médi-Partenaires pour 1 milliard d'euros, d'après l'agence Bloomberg. « instabilité »D'autres affaires, plus petites, suscitent également de l'appétit, comme Fnac Eveil & Jeux, Linvosges, Materne-Mont Blanc ou Fruité-Teisseire. Toutefois, cette dernière semble devoir aller à un acteur industriel plutôt qu'à un fonds d'investissement.Mais ce retour aux affaires pourrait être contrarié par la crise de la zone euro. Pour Vincent Paul-Petit, le climat actuel d'« instabilit頻 n'est pas « propice à la multiplication des transactions ». « Cette situation gêne les investisseurs comme les banques et les incite à la prudence », ajoute-t-il.
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