Autodésigné « deuxième groupe bancaire français », BPCE s'emploie à mériter ce titre non plus seulement par la taille de son réseau, mais aussi par sa capacité bénéficiaire. Le groupe des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne a annoncé mardi un spectaculaire redressement de ses performances, avec un résultat net part du groupe de 1,01 milliard d'euros au premier trimestre, contre une perte de 1,15 milliard un an plus tôt. Un niveau qu'il faudra comparer à celui de Crédit Agricolegricole, qui publie ses résultats ce mercredi soir.Dopés par la conjoncture de taux favorable, mais aussi par l'extinction des dépréciations liées à la crise financière, les « métiers coeurs » de BPCE ont dégagé 5,2 milliards de produit net bancaire (PNB), en hausse de 17 % sur un an, pour un résultat net de 931 millions. La banque commerciale et l'assurance assurent 3,8 milliards de PNB (+ 18 %), pour un résultat net de 717 millions (+ 126 %), avec une contribution quasi équivalente des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne. La production de crédit est en ligne avec les engagements pris envers les PME, avec un encours en hausse de 4,5 % en rythme annuel. Le coût du risque recule de 8 %, mais reste au niveau élevé de 438 millions, et les charges sont stables. Le ratio de fonds propres du groupe s'établit à 9,5 %, dont 7,3 % de fonds propres durs. coût du risque en baisseDe son côté, Natixis a dégagé un PNB de 1,6 milliard, en hausse de 28 %, grâce à la progression des revenus en banque de financement et d'investissement (+ 11 %), en épargne (+ 13 %) et en services financiers spécialisés (+ 6 %), mais surtout en provenance de ses participations financières (+ 390 %). Avec un coût du risque en baisse de 37 %, le résultat avant impôt des métiers, à 484 millions, progresse de 180 % sur un an, et de 85 % sur trois mois. Mais Natixis, détenue à 72 % par BPCE, bénéficie surtout du redressement des marchés de crédit, puisque ses actifs cantonnés ne lui ont coûté que 11 millions ce trimestre, contre 1,87 milliard un an plus tôt. Elle affiche ainsi 464 millions d'euros de bénéfice, contre une perte de 1,78 milliards de janvier à mars 2009. Enfin, la banque débloquera l'ensemble des bonus supérieurs à 5000 euros au titre de 2009, qui avaient été gelés jusqu'à la publication des comptes du premier trimestre. B. J.

latribune.fr

11 Mai 2010, 23:21

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