Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning...

Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business » tous les matins de 5 h 30 à 9 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine.TAMIFLU ?« Comment ça, je ne suis pas indispensable ? ». Dégât collatéral de l'épidémie de grippe : le PCA, plan de continuation d'activité, le quotidien des directions de ressources humaines ces dernières semaines. Les entreprises ont dû se mettre en ordre de bataille, et choisir qui était « indispensable » pour assurer la vie de l'entreprise, et qui ne l'était pas. Surtout, il a fallu rendre le choix public, « pas simple à gérer, je vous assure », me dit le patron d'une boîte de 500 salariés, « et franchement, on a vu là ce que je ressens depuis que je dirige des entreprises, les femmes se prennent beaucoup moins au sérieux que nous dans ce genre de situation ! Mais pour le reste, il faut faire preuve de doigté, je ne veux surtout pas que cette histoire déstabilise durablement certaines de mes équipes. Je sais que des patrons ont contourné le problème en faisant appel aux consultants extérieurs, je ne suis pas sûr que les salariés soient dupes, moi j'ai préféré assumer ». Alors ? Vous êtes indispensable ou pas ? L'AUTRE TAXE CARBONEUne rencontre avec deux hommes de communication, jeudi, au moment où vont se rendre les derniers arbitrages sur la taxe carbone, Laurent Habib, le patron d'Havas en France, et Pierre-Yves Freulaux, président de TBWA Corporate. Et ce qu'ils disent tous les deux est passionnant : cette taxe carbone que l'on rejette en tant que contribuable, nous sommes en fait prêts à la payer en tant que consommateur. Ils sont catégoriques : si l'entreprise arrive à démontrer qu'elle fait des efforts sur l'impact environnemental, elle peut en faire payer une partie au client. Alors, pourquoi l'État n'y arrive-t-il pas, lui ? « Deux raisons », me dit Pierre-Yves Freulaux, « d'abord parce qu'il ne sait pas choisir ses mots, mais ça ce n'est pas nouveau ; le plus important, c'est que les citoyens-consommateurs considèrent que ce combat là est un combat privé, individuel ». L'État, légitime pour sauver les banques, pas pour sauver la planète, ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'affaire, non ? RÉGULATION ? LAISSEZ FAIRE LES PROS !D'ailleurs, j'ai l'impression que les banquiers commencent à changer de discours. Alors que le patron de Goldman Sachs, himself, est sorti du bois cette semaine, pour nous dire qu'un excès de régulation pourrait tuer la croissance, on apprend que l'Institut Montaigne, club de réflexion sur les structures de l'économie contemporaine, a subi des pressions sur une note à propos de la rémunération des traders. Jusqu'au dirigeant mondial d'HSBC, Stephen Green, à Paris vendredi pour la promotion d'un livre dans lequel il parle des nouvelles valeurs qui doivent guider ceux qui dirigent aujourd'hui les grandes institutions financières : « Ne croyez pas que cette affaire de régulation puisse se régler en quelques semaines ou même en quelques mois. Ce sont de multiples questions techniques, très dépendantes les unes des autres. » Il semble clair que les banquiers prennent au sérieux le G20, mais j'ai l'impression que toutes ces déclarations vont dans le même sens : une manière de dire aux responsables politiques : « Rendez-nous le bébé avant de le flanquer par terre ».le bloc-notes de stéphane soumie
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