Info ou intox ? Le milliardaire américain Carl Icahn, actionnaire à hauteur de 13,4 % de ImClone, entretient en tout cas le mystère autour d'un prétendu acheteur potentiel de la société de biotechnologies. Et cela, alors que l'homme d'affaires a fait savoir qu'il jugeait " trop basse " l'offre de rachat formulée par Bristol-Myers Squibb (BMS) fin juillet.Pour mémoire, le groupe pharmaceutique avait proposé 60 euros par action, soit 19 % de plus que le dernier cours coté avant l'annonce, pour mettre la main sur ImClone, spécialisée dans la recherche de traitement contre le cancer du cou et de la tête. Sachant que l'initiateur détient déjà 16,54 % du capital de la société cible. Au total, l'opération valorisait cette dernière 4,5 milliards de dollars. Mais Carl Icahn, qui s'est notamment fait remarquer par ses interventions proactives dans les dossiers Time Warner ou encore Yahoo, semble bien décidé à faire monter les enchères. Ainsi ce financier de 72 ans a-t-il annoncé l'arrivée d'un chevalier blanc dans le secteur de la pharmacie, dont l'identité est tenue secrète et qui serait prêt à débourser 6 milliards de dollars, ou 69 dollars par titre, pour mettre la main sur ImClone. L'annonce s'est traduite par un bond de plus de 5 % de l'action au cours des deux derniers jours. Au total, la valeur s'est envolée de près de 50 % depuis le début de l'année, portant désormais la capitalisation boursière de ImClone à 5,8 milliards de dollars.BMS PESE DANS LE TOUR DE TABLE Reste à savoir si Bristol-Myers est prêt à relever le prix de sa première offre. Ce dernier dispose d'un avantage de taille grâce à l'historique de son partenariat avec ImClone et la place prépondérante qu'il occupe dans son tour de table. Au-delà d'un aspect purement financier, cet imbroglio marque une fois de plus l'intérêt croissant des groupes pharmaceutiques pour l'acquisition de nouvelles technologies à l'heure où la concurrence des fabricants de génériques fait rage. En l'occurrence, les ventes de traitements contre le cancer aux États-Unis croissent de 12 à 15 % par an et pourraient atteindre 75 milliards de dollars en 2012.

latribune.fr

26 Sept 2008, 20:06

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