Le Di-Antalvic sera retiré en mars prochain

Les mêmes causes ne produisent pas toujours les mêmes effets. Dans le cas du Di-Antalvic, c'est la France qui traîne des pieds. En juin 2010, l'Agence européenne du médicament a confirmé un avis de son comité consultatif de juin 2009, défavorable aux médicaments contenant une association DXP*-paracétamol - en l'occurrence, le célèbre antidouleur Di-Antalvic, ainsi qu'un autre antalgique, le Propofan, et leurs génériques. En novembre 2010, les autorités américaines (FDA) ont souligné les risques d'atteintes cardiaques « aux doses thérapeutiques maximales utilisées aux États-Unis, soit le double des doses maximales thérapeutiques recommandées en France », indique l'Afssaps. La décision a du mal à passer dans l'Hexagone où ces deux produits (vendus par Sanofi-Aventis) et leurs « copies » légales sont largement utilisés (80 millions d'euros de ventes annuelles, dont 9 millions pour Sanofi). De plus, la demande de retrait émane de la Suède et du Royaume-Uni, deux pays qui ont interdit ces produits en raison du nombre élevés de suicides commis avec. Un motif un peu court pour l'Afssaps, qui souligne que la France ne rencontre pas ce type de problèmes, notamment grâce à un conditionnement en boîtes plus petites. « Il aurait été pertinent de maintenir [...] ces médicaments en limitant la prescription à des situations justifiant son utilisation, telles que la résistance ou l'intolérance aux antalgiques de palier 1 [ibuprofène, paracétamol, aspirine] », note l'Agence.Le Di-Antalvic et le Propofan seront néanmoins retirés des pharmacies au 1er mars prochain, et les patients sont invités à « reconsidérer leur traitement » avec leur médecin. A. T.(*) DXP pour Dextropropoxyphène.
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