Si le secteur des services à la personne a connu une nette inflexion avec la crise, il a toutefois mieux résisté que d'autres. C'est en substance le constat dressé lundi par les principaux acteurs du secteur lors d'une table-ronde organisée dans l'entreprise parisienne « Maison et Services » en présence de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, et de Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi.Selon l'Observatoire de l'emploi et de l'activité dans les services à la personne, la France comptait, au premier trimestre 2009, deux millions de particuliers employeurs. La hausse du nombre d'heures travaillées dans ce secteur (ménages, garde d'enfants...) a été en 2009 de 0,8 %, soit un volume total de 1,353 milliard d'heures, en progression de 12 millions par rapport à 2008. Cela s'est traduit par la création de quelque 11.000 emplois équivalents temps plein à rapprocher des 357.000 emplois salariés détruits dans l'économie en 2009. Pour 2010, les prévisions retiennent une légère progression de l'activité, avec une hausse du nombre d'heures travaillées de 2 % et la création de 20.000 emplois équivalent temps plein.Masse salarialeQuant à la masse salariale des salariés chez les particuliers employeurs et les assistantes maternelles, elle atteindrait 10,2 milliards d'euros en 2009, et pourrait atteindre 10,74 milliards d'euros en 2010. Cette croissance reflète à la fois une hausse des emplois et une augmentation de la rémunération moyenne par salarié. Christine Lagarde annonçait d'ailleurs dans le Journal du dimanche que le salaire horaire moyen du secteur est supérieur de 15 % au Smic. Pour Maxime Aiach, PDG d'Acadomia et président de la Fédération du service aux particuliers (FESP) qui travaille avec Pôle emploi sur le recrutement par simulation (tenant compte des aptitudes et non des diplômes), « la professionnalisation du secteur est très importante ». Et peut-être une « passerelle vers les métiers médico-sociaux », ajoute Laurent Wauquiez. I. M.

latribune.fr

12 Avr 2010, 23:19

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