Des bonnes pratiques pour les salles de marché

Le régulateur bancaire européen, CEBS (Committee of European Banking Supervision) balise progressivement le chemin que la finance de l'après-crise doit emprunter en matière de gouvernance et de gestion des risques. Mardi, il a publié un guide de bonnes pratiques dédié à la gestion du risque opérationnel dans les activités de marché. Une check-list en quelque sorte, qui devrait permettre d'éviter par exemple une nouvelle affaire Kerviel. En préambule, le document rappelle d'ailleurs que « des affaires passées et récentes ont montré que lorsque des institutions n'adhèrent pas aux principes de base de gouvernance interne, la sévérité des événements de risque opérationnel dans les activités de marché peut être très élevée, mettant en péril (...) jusqu'à l'existence de l'ensemble de l'institution ». Le CEBS identifie donc ses attentes en matière de « procédures, de mécanismes et de systèmes dans les métiers du trading ». Et demande aux régulateurs nationaux leur mise en oeuvre le 30 juin 2011.réduire le risqueDésormais, la gestion du risque opérationnel dans les activités de marché s'organise autour de trois piliers : la gouvernance (5 principes), le contrôle interne (10 principes) et le système de reporting interne (2). Sur ce dernier point, le superviseur précise qu'il a été écrit pour les activités de marché mais qu'il est valable dans tous les autres métiers de l'établissement. Il prévoit notamment que le reporting interne soit conçu de manière à « générer des avertissements appropriés » et à « alerter le management en cas d'opérations suspectes ». En matière de gouvernance, les règles du CEBS mettent en avant le sens de la responsabilité en matière de risque chez les managers, et leur rôle dans la « promotion d'une culture visant à réduire le risque » dans le front-office. Ainsi, le risque doit être pris en compte dans la définition des objectifs de chacun ou de l'équipe. Enfin, un comportement pro-actif dans la détection des fraudes est considéré comme « un élément clé ».En matière de contrôle interne, les établissements devront prévoir des références et des règles claires permettant de s'engager dans une opération. Le document prévoit des mesures précises pour les différentes phases d'une opération (confirmation, réconciliation, positions et contrôle des nominaux, flux financiers, appels de marges...). Même si le pire n'est jamais sûr, le CEBS vise en tout cas le zéro faute dans les salles de marché.G. L. S.
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