C'est une Roselyne Bachelot requinquée qui doit faire, ce jeudi, le point sur le plan de lutte contre la grippe A, alors que le réseau Sentinelles vient d'annoncer la fin de l'épidémie en France. Requinquée, la ministre de la Santé l'est par les propos du chef de l'État. Mardi, lors de ses v?ux au monde de la santé à Perpignan, Nicolas Sarkozy a estimé que « le gouvernement a pris les bonnes décisions ». Requinquée, la ministre de la Santé l'est aussi par l'attitude de Martine Aubry, la première secrétaire du PS, qui a refusé de la fustiger lors de ses v?ux, également mardi.contre-offensiveAuditionnée mardi soir par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée ? moins de trente députés s'étaient déplacés ?, Roselyne Bachelot est donc passée à la contre-offensive. Défendant sa stratégie, elle s'en est violemment pris aux élus, d'opposition mais aussi de son camp, qui l'accuse d'en avoir trop fait. « Ils brouillent l'esprit des gens », a-t-elle lancé. La création d'une commission d'enquête parlementaire, qui pourrait être décidée dès la semaine prochaine, ne semble plus inquiéter la ministre de la Santé.Ce qui ne l'a pas empêché de rappeler les inflexions à son plan initial qui s'apparentent pourtant à une volte-face. Ainsi, elle n'évoque plus comme certains un second pic épidémique qu'elle prévoyait il y a encore quelques semaines pour la mi-février. Elle a aussi rappelé que les médecins généralistes peuvent désormais vacciner en se fournissant en vaccins auprès des pharmaciens. Conséquence : dès le début de février, le nombre de centres de vaccination devrait être réduit, a annoncé Roselyne Bachelot. Façon de dire sans le reconnaître qu'ils ont vécu !Concernant l'annulation des commandes de 50 millions de doses de vaccins, les négociations avec les laboratoires sur le dédommagement se poursuivent toujours. De même que celles avec une demi-douzaine de pays pour leur vendre des vaccins. P. C.

latribune.fr

13 Jan 2010, 23:44

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