H2O AM vise 1 milliard d'euros d'encours d'ici à trois mois

Sept mois après sa création par Bruno Crastes et Vincent Chailley, deux anciens d'Amundi, H2O Asset Management affiche 522 millions d'euros d'encours gérés, dont 20 % de capital d'amorçage apportés par Natixis Asset Management, celle-ci détenant par ailleurs 50,1 % du capital. À un horizon de trois mois, la société de gestion, basée à Londres et agréée par la Financial Services Authority (FSA), espère atteindre 1 milliard d'euros. « Nous souhaitons arriver rapidement à ce montant pour toucher les investisseurs institutionnels, indique Bruno Crastes, directeur général de H2O AM. L'adossement à Natixis nous permettra de croître plus rapidement, notamment à l'international. » Les actifs sous gestion pourraient donc être compris entre 1 et 2 milliards d'ici à la fin de l'année. Quant à l'offre de produits, la gamme est déjà composée de 4 fonds Ucits (coordonnés) de stratégie global macro et s'enrichira de 4 autres supports dans les prochains mois.Délivrer de l'alphaSans refaire complètement ce qu'ils avaient développé dans leur ancienne maison, à savoir la gamme VaR, le processus de gestion consiste à délivrer de l'alpha en privilégiant l'allocation du risque « top down » plutôt que l'allocation d'actifs traditionnelle. Pour cela, H2O AM interviendra dans ses portefeuilles sur toutes les classes d'actifs, toutes les zones géographiques mais aussi sur toutes les stratégies et horizon d'investissement. « L'ensemble de notre gamme est et sera global, explique Bruno Crastes. La diversification est source d'alpha robuste et permet d'avoir un meilleur contrôle de la volatilité. » Cela permettra de développer les actifs. Mais Bruno Crastes précise qu'il ne cherchera pas la croissance à tout prix car « la taille est l'ennemie de l'alpha ». Et de rappeler qu'avant la crise de 2008 la gamme VaR avait atteint un plus haut de 42 milliards d'euros d'encours, ce qui était « trop », reconnaît Bruno Crastes. Un niveau de 20 milliards d'euros d'actifs sous gestion est donc jugé raisonnable car cela évite le risque sur l'alpha.L'ensemble des investisseurs étant visé, Bruno Crastes déclare que « l'intérêt des clients ne s'arbitre pas. C'est la clé de la sécurité des investissements. » Pour cela, un « high water mark » (solder les pertes anciennes avant de prélever des commissions de surperformance) est appliqué à tous les fonds. De plus, aucune commission de mouvement n'est facturée et les frais d'entrée sont limités à 1 %.H2O AM renforce donc l'expertise de Natixis AM aux côtés des boutiques Dorval Finance et Ossiam. La société s'appuiera aussi sur Natixis AM pour son développement commercial en France et sur Natixis Global Associates pour l'international, notamment au Royaume-Uni et aux États-Unis, où Bruno Crastes nourrit de grandes ambitions.
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