L'inflation, une bonne nouvelle

chronique DES MARCHéS Les stratèges de la Société Généralecute; Générale (SG) ont intitulé leur présentation trimestrielle « Retour vers le futur, retour vers les Etats-Unis ». En rééquilibrant leur allocation d'actifs vers les actifs américains, ces spécialistes ne font qu'épouser l'air du temps. « America is Back », l'affaire est entendue. Ceux par qui la crise est arrivée en sortent les premiers alors que tout risque de rechute semble écarté. Ils en sortent aussi plus forts, en tout cas que les Européens dont les stabilisateurs économiques, qui ont amoindri les effets de la récession, se révèlent un frein à la reprise.Mais ce que ne dit pas le titre de l'étude, c'est que son scénario central s'appuie sur le retour de l'inflation. Adieu les obligations ! Vive les actions qui offrent un bon rempart contre l'érosion monétaire : le CAC 40 devrait terminer 2010 entre 4.300 et 4.400 points. «Le G20 a fait le choix de l'inflation» martèle Alain Bokobza le patron de l'équipe de stratégie de la banque rouge et noir. Certes nous ne sommes qu'au stade de l'anticipation du retour de l'hydre mais, indicateur parmi d'autres, le nombre d'articles de presse mentionant le thème de la déflation a fondu de plus de moitié en 18 mois, tandis que celui mentionant l'inflation a été multiplé par 2,5 depuis son étiage du début 2009. La conviction de la SG c'est que le pouvoir politique reprend actuellement la main sur des banquiers centraux à qui l'on avait progressivement laissé la bride sur le cou au cours des trente années de « grande modération ». Mais d'autres facteurs plaident pour le retour de l'inflation. A commencer par les prix des matières premières qui restent orientés à la hausse après leur retour à la normale car 20 milliards de dollars s'investissent chaque mois dans cette classe d'actif. L'or et le pétrole constitueront - malgré la remontée du dollar autour de 1,25 pour un euro - une bonne protection contre l'inflation nous disent d'ailleurs ces experts. Mais le principal facteur de hausse des prix tient aux pays émergents qui après avoir exporté de la déflation pendant deux décennies vont, maintenant que leur économie est en surchauffe, exporter de l'inflation vers les pays de l'OCDE. Christophe Tricaud Adieu les obligations ! Vive les actions qui offrent un bon rempart contre l'érosion monétaire : le CAC 40 devrait terminer 2010 entre 4.300 et 4.400 points.
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