Le Rafale sur la piste d'envol en Inde

Tous les clignotants continuent d\'être au vert pour le Rafale en Inde. Les discussions avec la France sur la vente du Rafale à l\'Inde \"progressent bien\", a déclaré jeudi le Premier ministre indien, Manmohan Singh, lors d\'une conférence de presse conjointe avec le président français, François Hollande, en visite officielle de 48 heures en Inde. \"Les discussions sur le contrat sur le M-MRCA (avion de combat multirôle) progressent bien\", a-t-il dit. L\'Inde est entrée en janvier 2012 en négociations exclusives avec Dassault Aviation pour doter son armée de 126 avions Rafale, un contrat estimé au total à 18 milliards d\'euros. Il s\'agirait du premier succès à l\'exportation pour l\'avion de combat français engagé sur les théâtres d\'opérations afghan, libyen et malien. François Hollande a pour sa part indiqué que \"le Premier ministre (indien) et moi-même avons constaté des progrès dans la discussion et j\'ai bon espoir que nous pourrons parvenir à la conclusion\". Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, qui accompagne le Chef de l\'Etat, a récemment dit espérer conclure avant la fin de l\'année la vente des Rafale à l\'Inde. La semaine dernière, le chef d\'état-major de l\'armée de l\'air indienne a pour sa part dit espérer que la signature de ce contrat intervienne \"avant la mi-2013\". Selon nos informations, Dassault Aviation viserait la signature d\'un contrat cet été. Le patron de Dassault peut se montrer d\'autant plus serein sur la conclusion du contrat que les dirigeants indiens multiplient les signes encourageants. Le ministre de la Défense A.K. Antony, a assuré la semaine dernière lors du salon de défense à Bangalore qu\'il n\'était \"pas question\" que les restrictions budgétaires à venir pour la défense affectent le programme du Rafale. A.K. Antony a assuré que ses subordonnés s\'efforçaient d\'éviter tout risque de faute professionnelle. \"Nous voulons, avait-il expliqué, accélérer ce processus et avoir un contrat propre\". Surtout dans le contexte actuel avec les accusations de corruption du groupe italien Finmeccanica dans le cadre d\'un contrat d\'hélicoptères en Inde. Dans le même temps, le ministre avait précisé que le contrat finalisé devrait passer par \"six ou sept niveaux\" de vérifications avant d\'être soumis au ministère des Finances et au comité ministériel de sécurité nationale.Hollande pourrait assister à la signature d\'un petit contrat pour SafranSelon nos informations, François Hollande pourrait toutefois participer à la cérémonie d\'une signature d\'un contrat obtenu par une filiale de Safran spécialisée dans la sécurité, Morpho. L\'entreprise devra fournir un système biométrique qui permettra aux employés de la banque Bank of India de se connecter en toute sécurité à leur ordinateur. Le montant de ce contrat est évalué entre 10 à 15 millions d\'euros. Pour autant, François Hollande entend conduire avec cette puissance émergente une \"diplomatie économique\", refusant d\'apparaître en \"représentant de commerce\". Accompagné d\'une bonne partie des plus hauts chefs d\'entreprise français, François Hollande est arrivé jeudi en Inde pour se livrer à un exercice de diplomatie économique avec, en premier lieu, l\'espoir de conclure prochainement la vente de 126 avions Rafale.Autre grand contrat en cours de négociations avec l\'Inde : la construction par Areva de deux réacteurs nucléaires EPR à Jaïtapur, à 400 km au sud de Bombay, assortie d\'une option pour quatre réacteurs supplémentaires. En janvier, le ministre indien des Affaires étrangères, Salman Khurshid, avait parlé d\'une négociation parvenue à \"un stade très avancé\". Mais de source française, on se dit tout juste \"raisonnablement optimiste\" sur la conclusion prochaine de ces négociations \"complexes\". D\'autres entreprises françaises sont en lice pour d\'importants projets, en particulier dans le domaine du développement urbain durable, telle Alstom qui s\'intéresse au métro de Bangalore (sud). Outre une cinquantaine de chefs d\'entreprise, sont aussi du voyage cinq ministres, dont les portefeuilles révèlent les priorités de cette première visite en Asie du quinquennat: Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense), Nicole Bricq (Commerce extérieur), Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur et Recherche) et Frédéric Cuvillier (Transports).
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