Les fleurs ont besoin de l'aide de milliers d'espèces animales pour se reproduire. Au cours de millions d'années d'évolution, elles ont élaboré des stratagèmes d'une infinie complexité pour attirer et transmettre à toutes sortes de bêtes le pollen qui ira fertiliser leurs congénères. C'est ce que racontera demain en salle « Pollen ». Un film documentaire produit par Disneynature et réalisé par Louie Schwartzberg, spécialiste des séquences accélérées sur la pousse des végétaux. Servi par des images fabuleuses, ce documentaire offre des moments d'une beauté incroyable. Telles ces images, tournées au ralenti, de colibris butinant des fleurs. Dans la réalité, l'action dure quelques dixièmes de secondes. Sur grand écran, les oiseaux semblent s'épanouir avec grâce et aisance, plongeant leurs longs becs dans le pistil rempli du nectar de vie. De la migration des papillons monarques à travers les États-Unis, aux chauve-souris à long nez qui fécondent les cactus dans le désert mexicain, le film met l'accent sur les pollinisateurs à plumes, ailes ou carapaces, et éclaire l'importance de ces petites choses qui font survivre tout un écosystème. Mélanie Laurent joue les narratrices de luxe. De sa voix grave, elle raconte l'action du point de vue des fleurs, à l'origine de la vie végétale et animale. Et nous entraîne dans cette petite histoire naturelle, où le pollen devient un enjeu primordial, autant pour les végétaux d'une jungle reculée que pour une exploitation agricole de tomates hors-sol.De là à construire des hôtels à abeilles ou des niches à insectes sur nos balcons, comme nous y invitent les commentaires à la fin du film, on pourra en douter, malgré une mise en garde assez ferme sur le fameux « syndrome de disparition des abeilles » qui ne rentrent plus dans leur ruche... Francine Guillou

latribune.fr

15 Mars 2011, 11:58

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