Le « grand emprunt » a pris de l'avance sur le calendrier

Malgré son image d'« usine à gaz » et la confusion qui a pu régner un temps au sujet de certains appels à projets, la mise en oeuvre des « investissements d'avenir » s'effectue sur les chapeaux de roue. A ce jour, 34 des 35 conventions prévues ont été signées entre l'Etat et les opérateurs chargés de distribuer les fonds (Agence nationale de la recherche, Oséo, Ademe...). La dernière ? car la plus complexe tant les acteurs et intérêts sont nombreux ?, qui a trait au gigantesque projet du plateau de Saclay, le sera prochainement. « Nous avons 5 mois d'avance sur le programme initial », a précisé mardi René Ricol, le commissaire général à l'investissement, lors d'un point d'étape. Une bonne moitié des appels à projets ou manifestations d'intérêt a déjà été publiée ; le solde, dont le grand appel à projets sur les initiatives d'excellence (7,7 milliards d'euros pour 7 ou 8 grands pôles universitaires de pointe), le sera en grande majorité en septembre et octobre. un tour de FranceFace à la complexité du dispositif, le commissariat général à l'investissement (CGI) effectue un tour de France pour « aiguiller et conseiller » les postulants afin qu'ils puissent répondre au mieux aux appels d'offres. Mais déjà, le CGI se dit « submerg頻 par les projets de qualité. A tel point qu'il assure pouvoir désormais porter l'effet de levier des 35 milliards d'euros du grand emprunt de 60 à 65 milliards (seuls les projets assurant un retour sur investissement seront sélectionnés). Cette « avalanche » de projets justifie d'autant plus, selon René Ricol, la procédure par tranches (deux ou trois selon les appels d'offres) adoptée dès le printemps par le CGI (lire « La Tribune » du 4 mai 2010) : « Cela permet d'éviter le one shot et de maturer les projets », certains étant jugés encore imparfaits. Cela permettra aussi de redéployer des crédits en cas d'évaluation négative. Une fois les projets sélectionnés par Oséo ou des jurys indépendants internationaux ? et après arbitrage final du CGI et du Premier ministre ?, tout ira très vite, « l'argent étant déjà chez les opérateurs », précise René Ricol. Les premiers financements, évalués à près de 4 milliards d'euros, arriveront donc chez les bénéficiaires dans la foulée des premiers résultats de sélection, dès décembre 2010. Clarisse Jay
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