Pour le groupe belge Arco, qui détient 14,2 % du capital de Dexia, juste derrière la Caisse des dépôts française (17,61 %) et le Holding Communal, qui réunit les participations de plusieurs collectivités locales belges (14,56 %), une scission de la banque n'est pas exclue. Interrogée samedi par le quotidien belge « L'Écho » sur la possible résurgence d'un tel scénario, Francine Swiggers, la présidente du comité de direction d'Arco, a souligné que « l'exigence de l'Europe d'utiliser moins de financement à court terme [aurait] plus d'implications pour Dexia Crédit Local et ses activités en France que pour les activités belges ».Si, en pleine crise, « il aurait été très difficile de faire cet exercice de scission [...] nous allons maintenant examiner tous les scénarios pour Dexia », a-t-elle déclaré. Pour elle, « si des optimisations sont possibles, nous devons les réaliser ». Le vice-président d'Arco, Marc Tinant, a renchéri : « Maintenant, une réflexion sans tabou doit être menée, qui prendra du temps. » Francine Swiggers a par ailleurs estimé que le plan approuvé par la Commission européenne était « honorable » et rappelé qu'il aurait des conséquences sur la rentabilité du groupe « en 2010 et en 2011 ». Fin 2008, Arco avait contribué au renforcement du capital de la banque à hauteur de 350 millions d'euros et avait été dilué.Le porte-parole de la banque se refuse à commenter les propos du troisième actionnaire du groupe. Interrogé le 7 février sur un possible adossement de Dexia, Pierre Mariani, son administrateur délégué, avait toutefois insisté sur « la viabilit頻 de la banque en l'état. Il n'avait pas fermé la porte à d'éventuels « partenariats » dans le futur. Mais dans l'entourage de la banque, on souligne qu'« une scission serait compliquée, car le portefeuille obligataire est actuellement porté par l'ensemble des entités du groupe et il ne peut pas aisément être affecté à l'une d'elles ». S. R.

latribune.fr

15 Févr 2010, 23:50

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