Les efforts de communication déployés par les banques pour convaincre de leur engagement aux côtés des PME n'ont visiblement pas suffi. La plupart d'entre elles ont beau avoir mis en place leurs propres précédures de médiation en interne, le chef de l'Etat a préféré prolonger le dispositif indépendant mis en place il y a un an et demi. « La reprise va générer une demande de crédit supplémentaire qui pourrait ne pas être satisfaite de façon aisée par les banques », avait défendu Gérard Rameix, le médiateur actuel du crédit, il y a une semaine. Autre raison de prolonger le dispositif selon lui : « les dossiers qui nous arrivent maintenant sont plus complexes qu'au début ». 96 milliards d'eurosLes banques s'en seraient bien passé. La FBF (Fédération des banques françaises) l'a dit et redit : le dispositif était justifié au moment où les banques devaient faire face à une crise de liquidité, mais il n'a pas vocation à être pérenne. En signe de bonne volonté, elles se sont engagées en début d'année à mettre 96 milliards d'euros de crédits à la disposition des TPE et PME pour 2010, les principaux dirigeants des réseaux bancaires sont allés à la rencontre des entreprises en région, et, individuellement, chaque réseau a veillé à développer une approche « PME friendly ». A fin avril, les encours de crédits aux TPE et PME indépendantes progressaient à un rythme annuel de 3,3 %, supérieur à celui qui prévaut pour les autres catégories d'entreprises. S. R.

latribune.fr

15 Juin 2010, 23:21

Partager :