« Je ne suis pas d'accord pour dire que la montée en charge du RSA est décevante. Je ne m'appelle pas Martin Hirsch et je n'ai pas fixé d'objectifs [...]. Il y a un côté diesel dans la montée en charge du dispositif », a indiqué mardi Marc-Philippe Daubresse, ministre des Solidarités actives, lors d'une rencontre organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).Mis en place à l'été 2009, le RSA comporte deux volets : le RSA « socle », qui a remplacé le RMI, et le RSA « complément d'activit頻, qui apporte un complément de revenu aux personnes ayant de petits salaires. Si le RSA socle a légèrement augmenté passant de 1,198 million de foyers en juin 2009 à 1,319 million au 31 mars 2010, selon la Caisse nationale d'allocations familiales, le RSA « complément » tarde, lui, à rencontrer le succès espéré. « Avec la crise, explique le ministre, on va avoir une stabilisation du RSA socle, qui augmentera ensuite avec un effet report, et une montée en puissance du RSA activit頻 liée à « une reprise du travail intérimaire », a indiqué le ministre. Et celui-ci d'ajouter : « On peut faire des choses pour que cela monte en puissance plus vite. » Début juillet, il dévoilera les mesures qui seront mises en oeuvre pour simplifier le dispositif.PrudenceQuant au RSA jeune, destiné aux moins de 25 ans ayant travaillé deux ans au cours des trois années précédant la demande, il entrera en vigueur en septembre (le premier versement aura lieu le 5 octobre). Pour l'heure, le ministre se garde de reprendre à son compte l'objectif avancé l'an dernier par le gouvernement de 160.000 jeunes concernés.Enfin, le ministre a rappelé que le budget 2010 prévoit la possibilité pour 10.000 jeunes de s'engager dans le service civique volontaire (voir encadré). Il précise que le dispositif « démarrera à la rentrée prochaine. Environ 3.000 à 4.000 sont déjà dans les tuyaux. A terme, le dispositif devrait concerner 10 % d'une classe d'âge ». I. M.

latribune.fr

15 Juin 2010, 23:21

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