Un ingénieur de France Télécome;lécom s'est donné la mort hier à son domicile. Il s'agit du 25e suicide au sein du personnel de l'opérateur depuis le début de l'année 2008. « C'est une terrible nouvelle, que je redoutais », a déclaré sur France 5 Stéphane Richard, le nouveau numéro 2 du groupe. Âgé de 48 ans, cet ingénieur travaillait au centre de R&D de Lannion, dans les Côtes-d'Armor. Il était en arrêt maladie depuis un mois sur les conseils du médecin du travail, a précisé son employeur. Dans une lettre, il fait part « d'une déception dont il aurait souffert, à la suite d'un choix professionnel pour un poste sur lequel il était candidat et où il n'a pas été retenu », a expliqué Stéphane Richard. En déplacement à Metz, où il devait rencontrer des salariés, Didier Lombard, le PDG de France Télécome;lécom, s'est immédiatement rendu à Lannion. Un autre salarié du centre de R & D s'était déjà donné la mort fin août.Le ministre du Travail, Xavier Darcos, a exprimé dans un communiqué « sa profonde émotion » et a invité « les partenaires sociaux de France Télécome;lécom à intensifier les échanges entrepris dans le cadre de la négociation sur la prévention du stress au travail et à s'accorder dans les meilleurs délais sur la mise en place de procédures adaptées ». En déplacement à Marseille hier, où un salarié avait tenté de se suicider mardi soir, Stéphane Richard a annoncé qu'« avant la fin de l'année, on aura à peu près les éléments pour préciser les contours du projet que l'on veut mener ». « Un gros point d'étape » sera fait le 15 novembre concernant les assises de la refondation interne. La négociation sur le stress devrait aboutir début décembre. Le questionnaire réalisé par le cabinet Technologia, chargé d'un audit sur l'impact de l'organisation du travail sur la santé des employés, sera envoyé aux 100.000 salariés du groupe à partir de lundi. Olivier Pinaud

latribune.fr

16 Oct 2009, 1:39

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