Takeda s'invite dans l'OPA de Sanofi sur Genzyme

cite>Genzyme s'est-il enfin trouvé un chevalier blanc ? À en croire la presse anglo-saxonne, le laboratoire japonais Takeda se serait intéressé à la biotech américaine dont Sanofi tente de s'emparer depuis six mois. « Takeda a envisagé une possible acquisition de Genzyme [...], mais il est peu probable qu'il le fera », rapportait le « Wall Street Journal », dimanche. Le « Mail on Sunday » a, lui, évoqué une offre à 82 dollars par action. Le japonais n'a pas commenté ces éléments.Avant Takeda, le britannique GSK et les américains Pfizer, Lilly ou BMS ont été tour à tour pressentis comme chevaliers blancs. Mais aucune offre n'avait encore émergé avec cette précision. « Pfizer et J&J font partie des sociétés qui envisagent de jeter leur dévolu sur Genzyme. [...] Les processus en sont à leur début et aucune décision n'est imminente », a d'ailleurs indiqué le « Wall Street Journal ».Premier groupe pharmaceutique japonais avec 15,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur l'exercice clos à fin mars dernier, Takeda aurait des arguments à faire valoir. Il « s'intéresse de près aux États-Unis », relève Jean-Jacques Le Fur, chez Oddo. En 2008, il a racheté la biotech américaine Millenium, spécialiste du traitement du cancer, pour 9 milliards de dollars. Et jusqu'à cette date, il détenait une coentreprise avec Abbott pour commercialiser son antiulcéreux Prevacid. « Takeda possède une trésorerie de 10 milliards de dollars et doit préparer la perte de brevet de son antidiabétique Actos [4,6 milliards de dollars de ventes, Ndlr] en 2012 », remarque Philippe Lanone, analyste chez Natixis, qui reste cependant sceptique sur une telle offre qui valoriserait Genzyme à près de 20 milliards de dollars. Un scepticisme partagé par les marchés : lundi 15 novembre, le titre Genzyme restait stable autour de 70 dollars. « Il n'est pas évident que le moment soit bien choisi alors que Takeda digère encore Millenium », tempère Jean-Jacques Le Fur. Quoi qu'il en soit, l'irruption d'un tiers dans le bras de fer Sanofi-Genzyme n'est pas de bon augure pour le français. « Le temps joue contre Sanofi. Plus les discussions s'éternisent, plus l'incertitude augmente sur la faisabilité de l'opération, ce qui pèse sur l'action », analyse un bon connaisseur du secteur.
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