Six ans après l'arrivée d'Altavia en Chine, Raphaël Palti n'en revient toujours pas. Le PDG de la société spécialisée dans les stratégies de communication commerciale pour le secteur de la distribution s'émerveille à la fois de la culture ancestrale et de l'hypermodernité de l'ex-empire du Milieu. D'un côté, « nous avons affaire à une population commerçante dans l'âme depuis 5.000 ans », remarque le responsable. De l'autre, « la Chine grille des étapes, on y trouve beaucoup plus d'écrans tactiles dans les magasins qu'en Europe, ce qui permet de nouvelles expériences d'intermédiation avec les clients », se félicite-t-il.Les différences s'estompent« Le coeur de notre activité se résume ainsi : faire venir, acheter et revenir les clients des magasins », explique le patron admettant qu'initialement, la société « avait décidé de ne pas étendre ses activités à plus de trois heures d'avion de Paris ». Mais en 2005, Altavia s'est installée en Chine à la demande de l'un des clients, le groupe Carrefour. Altavia y compte 150 employés installés à Pékin, Shanghai, Chengdu et Canton. La société conseille une dizaine de clients en Chine dont le distributeur allemand de produits électroniques et électroménagers Media Mart, l'enseigne britannique de bricolage B&Q et le hong-kongais Watson, leader de la distribution des cosmétiques. Raphaël Palti espère que d'ici à un an, la Chine représentera environ 10 % du chiffre d'affaires d'Altavia puis que « son activité y double voire y triple d'ici à quatre ans ». En 2009, le chiffre d'affaires de la société présente dans une vingtaine de pays s'était élevé à 486,5 millions d'euros. Pour Raphaël Palti, il devient chaque jour plus aisé de travailler en Chine. « Au départ, on croyait que tout était différent, or, plus le temps passe, plus l'on constate que les différences s'estompent entre l'Europe et la Chine que ce soit en matière de gouvernance d'entreprise ou des besoins de nos collaborateurs. » Éric Chalmet

latribune.fr

16 Jan 2011, 23:22

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