Prowebce veut accentuer sa présence en région

Si Prowebce affiche en 2010 environ 38 millions d'euros de chiffre d'affaires (comptes non encore audités), l'aventure a bien failli tourner court quasiment au départ. C'était à l'automne 2002, se souvient Patrice X. Thiry, son PDG-fondateur : deux ans après sa création, la société basée à Clichy (Hauts-de-Seine) connaissait en effet une période très délicate. L'Urssaf et les huissiers frappaient à la porte et les caisses étaient vides. Tentant le tout pour le tout, il décide de commercialiser sa plate-forme de progiciels de gestion à destination des comités d'entreprise (CE) qui n'était alors qu'en phase test... Pari réussi s'il en est car, dès 2003, la société redevient rentable. Depuis, la croissance ne s'est pas démentie : sur les cinq dernières années, elle est de 1.203 % !10 rachats en 10 ansUn bond en avant que le groupe de 240 salariés doit certes à son offre d'origine. Mais aussi aux 10 rachats effectués en dix ans, et notamment celui de Meyclub en 2009, le numéro un historique des offres sur Internet, à destination des CE, en matière de loisirs, billetterie et voyages. Meyclub générait en effet un chiffre d'affaires de 19 millions d'euros. Après ce coup de maître, Prowebce s'est mis en position de mieux affronter ses concurrents, comme Canalce, en proposant une plate-forme e-commerce interfacée à un outil de gestion et de communication, capable de prendre en compte les différentes règles de subventions de chaque entreprise et de gérer, en temps réel, le compte de chaque salarié. Cette particularité a séduit 600 nouvelles entreprises en 2010, permettant à la société d'avoir plus de 5.000 clients en portefeuille (soit environ 13 % de parts de marché) dont 35 groupes du CAC 40.Patrice X. Thiry ne compte pas en rester là. Principalement implanté en Île-de-France, Prowebce veut accentuer significativement sa présence en région. Prévu via de nouvelles acquisitions, ce développement augmentera mécaniquement le chiffre d'affaires et le nombre de clients tout en enrichissant l'offre de Meyclub. En outre, quelques semaines après avoir lancé la première agence de voyages en ligne « subventionnable » par les CE, permettant d'accéder, en temps réel, aux offres d'environ 50 tour-opérateurs, la société cotée sur le Marché Libre en 2006 et transférée sur Alternext mi-2010, se lance dans le secteur des chèques cadeaux, un marché estimé à 2 milliards d'euros. Pour ce faire, a été créé mi-septembre 2010 un chèque dématérialisé qui a déjà généré 1 million d'euros de revenus en trois mois (voir encadré ci-dessous).Dernier axe de développement : les TPE/PME de moins de 50 salariés. Non soumises à l'obligation d'avoir un CE, plusieurs d'entre elles sont cependant désireuses d'intégrer une dimension sociale. Via un abonnement, elles pourront proposer à leurs salariés l'intégralité des offres et avantages de Meyclub ainsi que le chèque dématérialisé. Ce projet, qui sera testé sur la France entière en 2011, est d'autant plus stratégique qu'il sera le fer de lance d'un futur développement international. Mais pas avant d'avoir sécurisé l'activité hexagonale en ayant capté 20 % du marché des CE, précise Patrice X. Thiry.
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