Atos conforté par de bons résultats s'attaque à l'intégration de SIS Siemens

Thierry Breton n'aura pas le temps de se reposer sur ses lauriers. Certes, la SSII française Atos Origin, présidée depuis novembre 2008 par l'ancien ministre des Finances, a publié mercredi un bénéfice net multiplié par plus de trois, au titre de l'exercice 2010, à 116 millions d'euros. Ainsi qu'un taux de marge opérationnelle en hausse de 1 point, à 6,7 %, supérieur à l'objectif que s'était fixé le groupe. Et ce, grâce au déroulement plus rapide que prévu du plan TOP d'optimisation des processus et de réduction des coûts, mis en place par Thierry Breton début 2009.Mais, bien que les investisseurs saluent le travail de ce dernier - le cours de Bourse a bondi de 240 % depuis son arrivée aux commandes d'Atos -, leur attention se focalise déjà sur l'avenir. Et principalement sur l'enjeu que représente l'intégration de SIS Siemens, les activites informatiques chroniquement déficitaires du conglomérat allemand Siemens, rachetées en décembre par Atos, pour 850 millions d'euros. Cette opération, qui a propulsé le nouvel ensemble au rang de troisième SSII en Europe, derrière IBM et HP mais devant Capgemini, « recèle un réel intérêt stratégique. Cependant, l'intégration prendra du temps et comporte les risques classiques liés à une opération de cette taille », rappelle le bureau d'analyses financières CM-CIC, dans une note publiée ce mercredi. Or c'est l'intégration de SIS qui constitue désormais « le réel catalyseur » du cours de Bourse d'Atos, prévient le courtier. 24 axes de travailJustement, Thierry Breton espère bien accélérer la digestion de SIS, grâce à l'avance prise sur la mise en oeuvre du plan TOP. Et si le bouclage de cette acquisition n'interviendra qu'à la fin du premier semestre, une fois l'opération validée par les autorités de la concurrence, « nous sommes déjà très largement au travail et les efforts d'intégration ont déjà été structurés autour de 24 axes de travail dans des équipes conjointes », renchérit Gilles Grapinet, directeur général adjoint d'Atos. Qu'il s'agisse du redressement de SIS ou de la poursuite de l'amélioration de la rentabilité d'Atos, les dirigeants devraient être aidés par un environnement économique qui « s'améliore progressivement », selon leurs propres termes. À tel point qu'Atos table pour 2011 sur un retour à la croissance organique (hors acquisitions) de son chiffre d'affaires, ce qui constituerait une première depuis deux ans. En 2010, l'activité a encore fléchi, de 3,5 %, à 5 milliards d'euros. Preuve de sa confiance dans l'avenir, le groupe a même renoué avec la distribution d'un dividende. Lequel s'élèvera à 0,5 euro par action, au titre de 2010. Ce ne sont pas Siemens ni PAI, actionnaires d'Atos à hauteur de 15 % et de 25 %, qui s'en plaindront. Christine Lejoux
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