La technologie et l'Internet sont très convoités

Rachat d'Emailvision par le fonds américain Francisco Partners, OPA de l'allemand Axel Springer sur Seloger.com, possible changement de contrôle de Meetic... Les sociétés françaises de technologie et d'Internet n'avaient pas suscité une telle cour depuis bien longtemps. Une fois les stigmates de la crise économique et financière effacés, les investisseurs, financiers ou industriels, redécouvrent les vertus des sites Internet ou des éditeurs de logiciels?: une sensibilité à la conjoncture moins forte que l'industrie et surtout des modèles fortement générateurs de marges et de flux de trésorerie même en cas de ralentissement de l'activité. Un site comme Seloger.com parvient ainsi à accumuler chaque année plus de 20 millions d'euros de cash-flow pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 70 millions d'euros. Confortable et attirant, aussi bien pour un industriel que pour un fonds d'investissement. D'où l'attente par le marché d'une surenchère sur l'offre d'Axel Springer.L'intérêt du modèle Internet saute encore plus aux yeux des investisseurs lorsqu'il est associé à des niveaux de valorisation raisonnables, très loin des folies du début des années 2000 mais aussi encore inférieurs à ceux des périodes les plus calmes. Meetic, qui a toujours été rentable, même au plus fort de la crise publicitaire, vaut aujourd'hui environ 12 fois le résultat d'exploitation estimé pour 2010. « Avant la crise, les sociétés Internet valaient environ 20 fois leur résultat d'exploitation. Un niveau légitime car elles étaient en mesure d'offrir des perspectives de croissance de leur chiffre d'affaires de plus de 10 % chaque année », rappelle Bruno Jehle, analyste chez IDMidCaps, un bureau d'analyses financières spécialisé dans les valeurs moyennes.les plus gros d'abordRéveillé notamment par le retour des acquisitions, le marché est donc en train de combler le fossé de valorisation qu'avait creusé la crise boursière. Toutes les valeurs de technologie n'en profiteront pas pour autant dans les mêmes proportions. Si la confiance revient petit à petit, les investisseurs ont d'abord tendance à se concentrer sur les « grosses » valeurs moyennes, comme Seloger.com ou Meetic, avant de se lancer dans des dossiers plus petits et donc plus aventureux. Mais à moyen terme, si la reprise se confirme, les primes dont bénéficient traditionnellement les valeurs de croissance devraient progressivement se généraliser. Olivier Pinaud
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