Des « volontaires marchés publics » au secours des PME

On ne change pas une formule qui marche. On peut même en abuser. Devant le succès des Volontaires internationaux en entreprise (VIE), qui ont pour mission de défricher à peu de frais les marchés internationaux pour le compte des PME, un pool d'institutions met la dernière main à la création de VIE « marchés publics » chargés de faciliter l'accès des PME à ce type de marchés, dont le montant s'élève peu ou prou à 140 milliards d'euros chaque année. Ce nouveau dispositif de soutien aux PME pourrait voir le jour en octobre. « Ces volontaires jeunes diplômés devront dénicher les appels d'offres et aider les PME à structurer leur offre », détaille Max Peuvrier, expert-comptable, élu de la Chambre de commerce de l'Essonne. Concrètement, dix entreprises se partageraient les services d'un VIE et sa rémunération. « Pour 250 euros par mois, une entreprise pourrait bénéficier d'un service exceptionnel », poursuit Max Peuvrier. Ce coup de main ne sera pas superflu. Pièce essentielle du Small Business act à la française que le gouvernement tente de créer, l'accès aux marchés publics est considéré par les experts comme le levier principal pour favoriser la croissance des PME. C'est justement pour faciliter la signature de contrats d'envergure avec les grands donneurs d'ordre publics mais aussi privés que des initiatives comme le Comité Richelieu ont vu le jour. Selon l'Observatoire économique de l'achat public, la part des PME dans le total des marchés publics (Etat et collectivités locales) aurait atteint 60% en nombre de marchés mais seulement 30% en montant. Une différence qui s'explique en partie par la massification des marchés publics organisée par le service des achats de l'Etat (SAE) créé en mars 2009 dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), dont l'objectif principal est de réduire les factures de l'Etat. Grâce à son action, l'Etat espère économiser un milliard par an sur ses achats courants.10.000 volontairesLa dimension internationale ne sera pas abandonnée pour ce nouveau type de VIE. Les volontaires auront également pour mission d'aider les entreprises à dénicher et à répondre aux appels d'offres européens dont le montant dépasse les 1.500 milliards d'euros ! Reste à savoir si ce dispositif remportera le même succès que le VIE classique. En 2009, 6.357 volontaires étaient en poste à l'étranger pour le compte de 1.546 entreprises, un chiffre en hausse de 7 %. « Nous espérons rapidement atteindre la barre des 10.000 volontaires, tous types confondus », précise Max Peuvrier. Fabien Piliu
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