Vélo libre-service : plus il roule, plus il rapporte

Le vélo, une affaire qui roule. Alors que s'est ouverte depuis le 16 et jusqu'au 22 septembre la 4ème édition de la semaine de la mobilité, qui remplace la journée sans voiture instaurée en son temps par l'ancienne ministre de l'Environnement Dominique Voynet, l'étude qu'a publiée le Commissariat général au développement durable sur les systèmes de vélos en libre-service vient opportunément rappeler l'utilité économique, sociale et environnementale de ces dispositifs.Le périmètre de l'étude porte sur les quelque 32.000 vélos et 2.500 stations qui les reçoivent existant actuellement en France. Vélib à Paris, qui comprend environ 20.000 vélos dispersés sur 1.500 stations et Vélo'v à Lyon avec 4.000 vélos et 340 stations représentent « les trois quarts de l'offre totale ». Dans les autres agglomérations, l'offre fluctue entre 150 à 350 vélos pour les plus petits systèmes jusqu'à 1.000 à 2.500 vélos pour les libres-services de taille moyenne.plus d'avantagesGlobalement, cet ensemble de libres-services engendre des coûts d'investissement et d'exploitation de 80 millions d'euros. A ces dépenses, il faut ajouter celles des collectivités locales participantes qui versent des subventions que l'étude chiffre à 22 millions d'euros. Enfin, le coût de l'insécurité routière lié aux accidents de la circulation ainsi qu'à leur prévention est évalué à 0,3 million. Le tout représente une facture de 100 millions d'euros pour 2009, soit un coût unitaire de 2.000 à 3.000 euros par vélo et par an, selon les calculs effectués par le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) et repris par l'étude.Ces dépenses sont « compensées par des avantages d'un niveau sensiblement équivalent ». Les avantages en termes de gains de temps représentent l'essentiel des recettes puisqu'ils sont évalués à 80 millions d'euros par an. Parallèlement, les gains liés à la décongestion des transports en commun ainsi qu'à leur meilleure fluidité dans le trafic et leur vitesse de rotation améliorée sont évalués à 25 millions d'euros. Les gains économiques procurés par le transfert de la voiture vers le vélo, et dont la conséquence essentielle est de décongestionner les voiries et de réduire les embouteillages, sont évalués à 3 millions d'euros par an. Enfin, les « externalités envionnementales », en bon français les économies d'émissions de gaz à effet de serre que permet l'usage du vélo, sont chiffrées à 0,5 million d'euros. L'addition des gains dépasse de 10 millions le total des dépenses. Le système semble donc être rentable. Avec un bémol toutefois : « Compte tenu de l'importance des coûts fixes, l'équilibre du bilan socio-économique dépend du taux d'utilisation des systèmes », prévient l'étude. En clair, faites du vélo ! n
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