La direction de l'allemande HSH Nordbank sous pression

queLe parfum de scandale qui entoure HSH Nordbank, la Landesbank de Hambourg et du Schleswig-Holstein, par ailleurs premier financeur mondial du trafic maritime, ne se dissipe pas et commence à agacer. Lundi, les médias allemands révélaient que l'actuel président du directoire, Jens Nonnenmacher, avait en 2007 autorisé des investissements très risqués de la filiale londonienne de HSH. Ces opérations avaient conduit la banque à passer 500 millions d'euros de dépréciations d'actifs sur son compte de résultat 2008. Pire, ces opérations auraient été cachées à la BaFin, le gendarme financier allemand, de peur qu'elles ne soient pas autorisées.défianceCette nouvelle affaire fait suite à plusieurs autres. HSH fait l'objet d'une enquête après avoir remboursé à Goldman Sachs une assurance-crédit liée à Lehman Brothers. Or la banque allemande n'était pas tenue de verser ces 45 millions d'euros. Auparavant, le bonus versé à Jens Nonnenmacher avait fait bien des remous, car la banque, qui a perdu 2,8 milliards d'euros l'an passé suite à des prises de risque inconsidérées, a été renflouée par les Länder à hauteur de 3 milliards d'euros et ne doit sa survie qu'à l'aide publique.Mercredi, le président du conseil de surveillance, Hilmar Kopper, un ancien de la Deutsche Bank, a encore assuré Jens Nonnenmacher de son soutien. Mais a-t-il vraiment le choix?? Depuis des mois, la banque ne parvient pas à trouver des candidats pour les deux postes du directoire vacants et dont les responsabilités sont assurées par Jens Nonnenmacher. Hilmar Kopper envisage même de mettre en place un nouveau système de bonus pour attirer les talents. Une volonté qui a déclenché une tempête politique dans le nord de l'Allemagne. Or HSH doit désormais compter avec la défiance de la Soffin, l'institution fédérale qui gère l'aide bancaire et qui, selon le quotidien « Handelsblatt », ne croit guère au plan de survie de la direction actuelle et à la possibilité de revenir aux bénéfices en 2011 en demeurant indépendant. De quoi presser encore un peu plus Jens Nonnenmacher. Romaric Godin, à Francfort
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