Le premier coup de sifflet de la Coupe du Monde n'a pas encore retenti que les stratèges se livrent à des extrapolations quant à ses retombées sur l'économie et les marchés financiers du pays. « Un consensus semble se dégager autour d'une progression de 0,5 % environ du PIB surtout générée par les dépenses d'au moins 350.000 touristes étrangers attendus », estime Fidelity. Mais au total, selon DWS, l'impact sur le PIB pourrait être de l'ordre de 2,5 % du PIB?: soit 1,6 % liés aux dépenses d'infrastructures, 0,4?% aux dépenses touristiques et 0,5?% à celles des frais de voyage et tickets d'entrée. Du côté des marchés financiers, les projections sont plus aléatoires encore, même si les événements passés laissent espérer un retour positif (voir ci-contre) sur la Bourse sud-africaine comme ce fut le cas pour celle de la Corée du sud, du Japon et des états-Unis qui ont eu à organiser ce type d'événement. « L'impact devrait être particulièrement sensible un an après l'événement (T+1) en raison des retombées permises par les infrastructures », souligne DWS. Porte d'entrée de l'Afrique étant donné la publicité qui l'entoure, cet événement aura surtout le mérite de braquer le projecteur sur un pays et un continent tout entier encore oublié des portefeuilles des gérants internationaux. Car, comme le rappelle Nick Price, gérant chez Fidelity, « les grands projets d'infrastructures sont quasiment tous terminés et ne constituent donc plus d'opportunités d'investissement. Quant aux secteurs susceptibles d'être rentables au moment de l'événement, comme les activités de loisirs, le tourisme ou la production de boissons, les cours de bourse ont déjà intégré les performances attendues?». Depuis son plus bas, le 5 février dernier, l'indice JSE a d'ailleurs rebondi de 11,5 %. En revanche, l'Afrique du sud, marché financier le plus développé du continent, est plus que jamais sur les écrans radars des investisseurs. Comme une « porte d'entrée?» vers l'Afrique... Marjorie Bertouille

latribune.fr

18 Mars 2010, 23:21

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