France Télécom : 30 % des bonus sur des critères sociaux

C'est l'un des symboles forts du « nouveau contrat social » que Stéphane Richard, le directeur général de France Télécome;lécom depuis le 1er mars, souhaite instaurer au sein de l'entreprise. Afin de « changer la culture managériale » de l'opérateur historique, la décision a été prise d'indexer 30 % de la partie variable de la rémunération des 1.100 principaux responsables en France sur des critères de « performance sociale. » Le nouveau patron vient de le préciser à des investisseurs au cours des premiers « roadshows » qu'il a tenus ces dernières semaines, dans la foulée de la publication des résultats annuels de France Télécome;lécom le 25 février. 3.000 réunions de terrainCe sera une petite révolution pour les directeurs d'unités opérationnelles de la division Opérations France, qui se réunissent le 25 mars autour de Stéphane Richard. Ce grand raout sera l'occasion de présenter les conclusions des « Assises de la refondation sociale », qui ont donné lieu à près de 3.000 réunions de terrain convoquées en urgence pour enrayer la « crise des suicides ». Jusqu'à présent, 80 % du bonus de ces managers reposaient sur des critères financiers. Les 20 % restants se rapportaient à la qualité de service, ce qui n'a pas vocation à changer, bien que celle-ci soit un des axes prioritaires de la nouvelle équipe dirigeante. Les critères sociaux devront être « si possible quantifiables, comme l'absentéisme, » rapportent les analystes d'Oddo qui ont organisé une de ces réunions avec des investisseurs. Selon une source interne au groupe, les autres critères envisagés seraient le nombre de jours de grève et le nombre d'incidents et procédures judiciaires (recours aux prud'hommes, contentieux avec l'inspection du travail, etc.). « C'est très positif de sensibiliser le corps social intermédiaire au social mais cela ne change rien pour les salariés de base, la partie variable ne pèse qu'entre 0 % et 30 % du salaire fixe des cadres dirigeants », commente un syndicaliste. D'autres actions, devraient être annoncées lors de la journée du 25 mars : certaines très symboliques, comme le changement de nom des « espaces développement » accompagnant les salariés dans leur mobilité qui deviendront « Orange Avenir » en signe d'optimisme ; d'autres plus structurantes, autour de la responsabilisation des équipes, la décentralisation des prises de décision, etc. Toutefois, en interne, les troupes attendent surtout avec impatience le « grand projet industriel fédérateur » qui ne devrait être dévoilé qu'en juin. n
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