Six ans après son introduction, le succès est mitigé pour le péage urbain londonien. Si le nombre de véhicules qui entrent au centre de la capitale britannique ? et payent 8 livres (9 euros) à chaque fois ? a baissé d'environ 21 % (soit 17.000 véhicules en moins), si le système rapporte 137 millions de livres par an (réinvestis dans les transports publics) les embouteillages n'ont guère changé. Le paradoxe s'explique en grande partie par les travaux incessants dans la ville. En particulier, Thames Water, la compagnie d'eau, a été condamnée par le régulateur à accélérer le renouvellement de ses tuyaux, qui datent en partie de l'époque victorienne.De plus, le maire de Londres, Boris Johnson, élu il y a dix-huit mois, va prochainement réduire la taille du péage. L'extension à l'ouest résidentiel de Londres, en place depuis 2007, va être supprimée l'année prochaine. L'explication est en grande partie politique : Boris Johnson en avait fait l'une de ses promesses de campagne, populaire parmi les populations qui vivaient près de cette zone. Et le péage urbain avait une efficacité claire quand il ne touchait que la City, où presque personne ne réside. Les gens s'y rendaient en voiture seulement pour travailler. Mais beaucoup de personnes habitent à l'ouest, bénéficiant d'une réduction de 90 % sur le prix du péage. Le nombre d'exemptions est donc élevé, et l'impact du péage en est d'autant réduit.Promesses de campagneEnfin, toujours pour des raisons politiques, Boris Johnson a aussi supprimé le prix spécial du péage à 25 livres (28 euros) imposé aux véhicules les plus polluants (notamment les 4 x 4), que son prédécesseur voulait mettre en place. « Le maire actuel reconnaît l'utilité du péage urbain, résume un porte-parole de la mairie. Clairement, 17.000 véhicules de plus par jour seraient un problème. Mais il faut que cela se limite à une zone urbaine limitée. » Éric Albert, à Londre

latribune.fr

19 Sept 2009, 1:45

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