Si certains grands groupes déclinent l'adjectif « vert » avec urgence et insistance, Samsung Electronics peut se targuer d'une antériorité de plus de dix ans dans le domaine. Dès 1996, le groupe d'électronique grand public a établi une feuille de route pour adopter des pratiques de développement durable. L'effort s'est poursuivi au début de la décennie. Ainsi, entre 2001 et 2008, la branche semi-conductrice a diminué de 6,2 millions de tonnes ses émissions de dioxyde de carbone, de 62 % la pollution atmosphérique par unité produite et de 65 % l'eau consommée, toujours par unité produite. Cette année, alors qu'il célèbre son quarantième anniversaire, le groupe entame sa troisième phase d'investissement dans le développement durable en y consacrant 4,29 milliards de dollars (2,88 milliards d'euros). Le but est de mettre au point des produits ne nuisant pas à l'environnement tout en diminuant de moitié le volume d'émissions de gaz à effet de serre de ses usines d'ici à 2013. L'entreprise s'est également fixé un objectif de réduction des émissions de gaz dites indirectes, par ses fournisseurs. La cible est de 84 millions de tonnes d'ici à cinq ans.cap sur le LEDLes premiers résultats obtenus dix ans après la feuille de route de 1996 sont spectaculaires, mais Samsung se doit de faire plus pour la simple raison que la société ne fait pas du surplace. Elle affiche un taux de croissance respectable en valeur, qui est beaucoup plus important si on se base sur le nombre d'unités vendues. Samsung occupe la place de numéro un mondial pour la production d'écrans plats, de numéro deux pour la production de téléphones portables et de numéro un ex aequo pour la production de mémoires flash.L'électronique, on le sait, est confrontée depuis longtemps à une baisse régulière des prix de vente. Cependant, en dépit des efforts réalisés sur les process, la meilleure utilisation des matières premières et l'utilisation de produits chimiques de substitution, moins nocifs, les émissions de gaz à effet de serre augmentent globalement. La faute en revient aux productions, toujours plus importantes, d'écrans plats, de téléphones et de semi-conducteurs.« Notre travail englobe tout le cycle de vie du produit et se focalise sur l'efficacité énergétique des usines, l'efficacité des ressources mais aussi sur les qualités produits », note Florence Monnier, responsable du suivi des réglementations françaises et européennes. Samsung a ainsi orienté ses investissements vers les écrans plats LED qui consomment 60 % d'électricité en moins que les LCD classique. Ses produits d'électroménager sont de moins en moins gourmands en énergie. Le groupe a également commercialisé un téléphone avec batterie solaire.Pascal Boulard industrie

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:20

Partager :