Mecelec se recentre sur ses métiers prioritaires

cite>Mecelec revient de loin. En août 2008, la société demandait à bénéficier de la procédure de sauvegarde... avant de connaître une année noire en 2009 : baisse d'activité des clients et donc des commandes, incendie à son siège social de Mauves (Ardèche) dont la remise en état a nécessité un investissement de 2,5 millions d'euros, fermeture de son site espagnol... Le plan de sauvegarde s'est traduit par la cession de 55 % du capital de Mecelec par la famille Labrot au fonds lyonnais Seconde Chance et à des investisseurs privés, à la faveur d'une augmentation de capital (voir encadré).Grâce au retournement de la conjoncture et à la restructuration mise en place qui a permis d'améliorer la qualité et les délais de livraison, cette PME cotée depuis 1988 sur Euronext Paris (compartiment C) a pu renouer avec la croissance dès le second semestre 2010. Et, fin mars dernier, Michel-Pierre Deloche, qui a pris les fonctions de PDG depuis un an, a pu annoncer un chiffre d'affaires 2010 consolidé de 34,7 millions d'euros, en progression en croissance de 10,1 % par rapport à 2009. Mieux, Mecelec est revenu dans le vert avec un résultat net de 3,386 millions d'euros, après une perte de 3 millions en 2009. Créée en 1934, la PME emploie aujourd'hui 258 salariés répartis sur cinq sites industriels en France spécialisés chacun sur une technologie et un segment de marché (deux en Ardèche, l'un près de Montpellier, les autres en Côte-d'Or et Isère) et conserve un site en Roumanie. Mecelec continue à développer ses compétences dans la transformation des thermodurcissables et l'injection des thermoplastiques et se positionne sur deux segments de marché distincts. En 2010, le secteur réseaux (fourniture d'équipements de réseaux multiénergies) a atteint une croissance de 6,1 % grâce aux premières livraisons du CIBE (Coffret individuel de branchement électrique), et aux ventes d'abris pour compteurs d'eau. Quant au secteur plasturgie, il a enregistré une croissance de 21,7 % grâce à la mise en production de nouvelles pièces pour Ligier et la progression de l'activité poids lourds. Étudier des acquisitionsL'exercice 2011 a commencé sous le signe de la simplification de l'organisation et du recentrage sur ses marchés prioritaires avec l'absorption de la filiale Mecelec Plastiques Composites. En août dernier, l'entreprise avait cédé 50 % du capital de Mecelec Telecoms à son dirigeant. Par ailleurs, en achetant le fonds de commerce de Sadac, spécialiste de la transformation des matériaux composites en Isère, la PME se dote de deux nouvelles technologies : Resin Transfer Molding (RTM) et Contact (stratification). « Notre objectif est d'équilibrer l'activité de nos deux secteurs, alors que la plasturgie de sous-traitance technique ne représente que 40 % », explique le PDG qui étudie des acquisitions pour « incorporer des compétences complémentaires ». Cette veille ira de pair avec une approche commerciale plus dynamique. « Nous visons un accroissement de notre chiffre d'affaires de 20 % en 2011 dont 10 % à périmètre constant et je souhaite accélérer l'élimination du passif de sauvegarde (10 millions d'euros) d'ici la fin d'année », conclut Michel-Pierre Deloche.Louisette Gouverne, à Valence
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