L'opération campus de rénovation universitaire est une lourde machinerie. Lancé en février 2008, ce plan a dû attendre décembre dernier et le grand emprunt pour voir les 5 milliards d'euros promis atteints (il manquait 1,3 milliard). A ce jour, certains projets de campus parisiens ne connaissent toujours pas leur enveloppe. Quant aux dotations octroyées à chacun des douze campus sélectionnés, elles sont placées sur un compte spécial du Trésor et seuls les intérêts seront consommables par les universités. Et encore, ils doivent servir à payer les loyers des partenariats public-privé (PPP), dispositif retenu par le gouvernement pour financer les opérations immobilières. Toute cette procédure, émaillée de freins techniques et administratifs, est donc vue comme une véritable « usine à gaz » par les présidents d'université. La ministre de l'Enseignement supérieur convient d'ailleurs que les premiers PPP « ne seront pas signés avant fin 2011 ». Du coup, Valérie Pécresse travaille à assouplir le dispositif afin de permettre aux universités d'utiliser, avant la signature des PPP, les intérêts déjà échus de leur dotation pour lancer rapidement certaines opérations. Histoire aussi de rendre concret le plan campus avant l'échéance de 2012 (lire aussi page 14). C. J.
Les procédures de l'opération campus assouplies pour aller plus vite
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