Rémy Pflimlin remet en cause l'intégration du groupe

Dimanche à zéro heure, Rémy Pflimlin deviendra le nouveau président de France Télévisions. La passation de pouvoirs avec son prédécesseur Patrick de Carolis devrait se faire lundi. Le nouveau patron des chaînes publiques ne s'est pas exprimé, mis à part ses auditions devant le CSA et le Parlement. À ces occasions, il a montré sa connaissance du dossier, et dévoilé les grandes lignes de son projet, mieux que ne l'avait fait il y a un an à la même occasion Jean-Luc Hees, auditionné alors pour diriger Radio France. Toutefois, le nouveau PDG n'est pas rentré dans les détails, et surtout n'a promis aucun bouleversement. « Décentraliser fortement »D'abord, il veut « décentraliser très fortement » l'organisation actuelle résultant de l'entreprise unique voulue par Patrick de Carolis, qualifiée de « concentrée et pyramidale ». En particulier, il entend « redonner un patron de l'antenne pour chaque chaîne » (un poste supprimé par Carolis), qui « commandera les oeuvres » diffusées sur son antenne. Le guichet unique vis-à-vis des producteurs (instauré par Carolis) sera « maintenu » pour les genres secondaires, mais, pour la fiction et le documentaire, il sera « amend頻 - comprendre : supprimé. Toutefois, « on ne va pas remultiplier les services supports qui resteront uniques ». À France 3, il veut « redéfinir » le nombre de régions, et augmenter la part de programmes régionaux. Rappelons que, lorsqu'il dirigeait la chaîne des régions, il avait lancé un plan de doublement du temps d'antenne des émissions régionales, qui avait été enterré par Carolis à son arrivée. Côté programmes, il veut rajeunir l'audience de France 2, dont « l'âge moyen est de 55 ans, contre 45 ans chez les chaînes privées. Il faudrait passer sous les 50 ans ». Pour cela, « des émissions correspondant à la culture des jeunes » et des « créations contemporaines » seront mises à l'antenne, au détriment d'une « culture patrimoniale dont la part est trop importante » - autre pique vis-à-vis de l'équipe sortante. Rémy Pflimlin a aussi promis un autre feuilleton quotidien à diffuser en journée, et dit « rêver d'un journal européen ». Favorable au parrainageConcernant le financement, Rémy Pflimlin est parvenu à jouer les équilibristes en ne fâchant personne. « Je m'inscris dans le cadre de la loi [qui prévoit la suppression totale de la publicité]. Mais s'il y a le moindre doute sur la possibilité de compenser cette suppression, alors je serai favorable au maintien en journée. Dans ce cas-là, disposer d'une régie sera indispensable. » Enfin, concernant le parrainage, il « souhaite le maintien de cette ressource indispensable » mais promet d'« éviter les tunnels » en début de soirée afin de « bien démarrer à 20 h 35 ». En revanche, il ne s'est pas exprimé sur la nouvelle convention collective, qui sera un des grands chantiers de sa première année. J. H.
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