Rumeurs autour d'une nouvelle fusion entre marchés à terme à Chicago

opérateurs boursiersChicago serait-il à l'aube d'une nouvelle opération de fusion de taille dans le secteur des opérateurs boursiers ? La presse locale semble le croire. Ce week-end, le « Chicago Business » évoquait une éventuelle acquisition du numéro un des marchés d'options sur actions et indices, le Chicago Board Options Exchange, par le géant des marchés à terme de Chicago, CME Group. Selon le journal, CME Group tâterait le terrain. Des discussions informelles auraient eu lieu le mois dernier, sans qu'une offre ne soit encore formulée. Mais le « Chicago Business » évoque déjà un montant : jusqu'à 5 milliards de dollars. Les deux intéressés se sont refusés hier à commenter l'information. Une telle opération, si elle avait lieu, relancerait un mouvement de consolidation au ralenti ces toutes dernières années, après les tentatives avortées de rachat du London Stock Exchange, la naissance de Nyse-Euronext, de Nasdaq OMX, et le rachat à l'été 2007, du Chicago Board of Trade (CBoT) par le Chicago Mercantile Exchange (devenu alors CME Group).Depuis, en 2008, CME Group s'est tout de même offert le New York Mercantile Exchange. En mettant la main sur le Board Options Exchange, dont l'activité a bien résisté à la crise (? 5 % de janvier à septembre sur un an), CME Group mettrait fin à la spécialisation des marchés américains. Cette perspective était inimaginable il y a encore quelques mois, en raison du statut du CBOE (détenu par ses membres). Celui-ci est en passe de changer.procédures d'appelsVoilà plusieurs années que William Brodsky, le patron du CBOE, tente de mener à bien la démutualisation de la Bourse. Cela nécessitait d'annuler l'ensemble des droits d'exercice distribués aux membres du Chicago Board of Trade qui étaient à l'origine de la création du CBOE en 1973. En avril 2005, le CBOE a fait une offre d'achat sur ses droits d'exercice. Sans succès. Les introductions en Bourse d'opérateurs ayant jusqu'alors rencontré de beaux succès, les membres du CBoT ont tenu bon, exigeant de recevoir des actions après la démutualisation.Un accord à l'amiable a été trouvé en août 2008 et été confirmé cette année par une Cour du Delaware. Selon cet accord, les membres du CBoT doivent recevoir 18 % des titres distribués. Il ne resterait désormais plus qu'à faire face aux procédures d'appels. Ce qui devrait prendre neuf mois, selon le CBOE. Jusqu'alors William Brodsky envisageait cette échéance en espérant une introduction en Bourse ou une participation au mouvement de consolidation dont il est resté isolé.Christèle Frad
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