PhotoBox fait la différence grâce à la business intelligence

Depuis sa création, en 1999, PhotoBox a vu son métier changer en profondeur. À ses débuts, la société était un pionnier du développement photo en ligne, sa seule activité jusqu'en 2005. Aujourd'hui, les tirages classiques ne représentent plus que 40 % de son activité. Le site propose l'impression numérique des photos sur différents supports : agendas, calendriers, livres de mariage ou de naissance, etc.« Cette évolution a révolutionné l'entreprise », affirme Sébastien Rohart, directeur général de PhotoBox. « Nous sommes passés du tirage et de l'impression argentiques, qui sont des processus extrêmement automatisés et industrialisés, au métier d'impression numérique à la demande en un exemplaire ! » La saisonnalité elle aussi a changé. « Avant, les clients nous envoyaient leurs photos de vacances d'été, à présent, le plus fort de l'activité se situe autour des fêtes de fin d'année et au printemps, à l'époque des mariages et des naissances », constate Sébastien Rohart.Dans ce contexte, PhotoBox a décidé dès 2008 d'investir dans des outils marketing pour se différencier et « proposer une expérience au client, pas seulement un produit ». « Nous avons 11 millions de clients en Europe et nous recevons 2 à 3 millions de fichiers photo par week-end. C'est un environnement très favorable au décisionnel », précise Sébastien Rohart. « Il ne s'agit pas d'attendre le client, mais de lui donner envie de développer ses photos et de les partager sur des supports physiques. Il s'agit donc de lui proposer des produits innovants, donc de faire du marketing et donc de pratiquer la business intelligence (BI). »Modèle bancairePour bâtir sa solution de BI, PhotoBox s'est inspiré des modèles utilisés par les banques pour analyser les cycles des clients. « Notre activité est plutôt prédictive sur le plan comportemental, nous connaissons l'adresse de livraison, la fréquence de passage sur le site, et le fichier photo que le client nous envoie comporte des informations sur l'appareil utilisé, la date de prise des photos, etc. C'est un peu comme un ticket de caisse dans la grande distribution. »Sur le plan technique, la solution repose sur un « datawarehouse », en fait une base de données dédiée, qui supporte la solution logicielle analytique de SPSS, récemment acquise par IBM. PhotoBox a associé au « datawarehouse » la plate-forme logicielle de Neolane pour gérer, automatiser et personnaliser ses campagnes marketing dans les 15 pays européens où elle est présente. Dès qu'un internaute s'inscrit sur le site, il reçoit une offre de bienvenue ciblée et personnalisée. Le nombre de clients profitant de cette première offre a augmenté de 16 % depuis l'utilisation de Neolane. Le client reçoit ensuite des messages destinés à le relancer et le fidéliser.En 2009, PhotoBox a réalisé un chiffre d'affaires de 60 millions d'euros, en progression de plus de 30 % par rapport à 2008 alors que le marché progresse d'environ 15 % par an. Quand on lui demande si la société aurait pu se passer de sa solution, Sébastien Rohart n'hésite pas un instant : « Oui, bien sûr, mais la croissance n'aurait été que de 5 à 10 % par an... » CQFD !
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.