Tableau Software vient de recruter Bruno Saint-Cast, un ancien de Brio Technology et de Salesforce.com pour diriger ses opérations en Europe. Cet éditeur de logiciels est né dans le département de recherche analytique de l'université de Stanford en Californie du Nord. Il est installé à Seattle. Sa technologie consiste à charger la base de données d'une entreprise dans la mémoire centrale d'un ordinateur et ensuite d'y reconnaître et d'en présenter sous forme graphique des informations pertinentes. Cette application de la technologie dite « In Memory » n'est pas nouvelle. Business Objects, la filiale de SAP, l'utilise. Cependant, « nous donnons des résultats de manière cent fois plus rapide », assure Bruno Saint-Cast. « Aussi facile qu'Excel »La solution proposée par Tableau Software fonctionne avec toutes les grandes bases de données du marché. Si d'aventure, il ne supporte pas une base de données ésotérique, il est toujours possible de décharger les données et de travailler dessus. « Le système reconnaît les champs géographiques, ceux liés au temps, au chiffre d'affaires ou aux profits, explique Bruno Saint-Cast. L'utilisateur peut être guidé dans une interface aussi facile à utiliser qu'Excel. On peut demander au système de proposer la meilleure représentation possible. » Tableau Software a déposé un brevet sur l'utilisation optimum des couleurs dans les représentations graphiques.L'éditeur va certainement bousculer les éditeurs anciens que sont Cognos (IBM), Business Objects (SAP), voire Hyperion (Oracle). Installer la solution coûte 160.000 dollars la première année et cela pour 10.000 personnes (hors coûts du serveur nécessaire).Tableau Software peut se comparer à Qlik Technologies, qui réalise plus de 200 millions de dollars de chiffre d'affaires. « Nous sommes plus facile à utiliser que Qlik », souligne Bruno Saint-Cast. L'activité de Tableau Software est inférieure à 50 millions de dollars mais sa croissance est extrêmement rapide (à trois chiffres). Pour l'heure, la commercialisation de la solution se fait de manière directe, notamment par des équipes de téléventes basées en Angleterre. Bruno Saint-Cast devrait nouer des partenariats avec des SSII européennes. En France, Thales et Lafarge sont déjà ses clients. L'entreprise fonctionne plutôt bien. Elle a levé 10 millions de dollars pour financer sa croissance mais les a laissés à la banque. P. B.

latribune.fr

20 Févr 2011, 22:10

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