Hypo Real Estate ne réussirait pas les « stress tests »

« Le CEBS [Comité des superviseurs bancaires] n'est pas un outil de communication », notait, par euphémisme, un grand banquier parisien mardi. En effet, à trois jours de la publication officielle des résultats des « stress tests », c'est toujours la cacophonie la plus totale. Chacun, régulateur, banquier, analyste, y va de son commentaire, en « on » ou en « off »... Premier cas d'échecDernière information en date, révélée par le « Handelsblatt » de mardi, la banque allemande Hypo Real Estate ? déjà maintenue sous perfusion par les pouvoirs publics via des aides atteignant 100 milliards d'euros ? n'a pas réussi les « stress tests ». C'est le premier cas d'échec connu. Les grandes banques allemandes cotées auraient en revanche passé l'examen avec succès, tout comme les établissements français, grecs ou espagnols. L'Association allemande des banques du secteur public a estimé que les Landesbanken, pourtant en situation difficile, devraient réussir les tests. « Si certaines d'entre elles devaient avoir des difficultés prévisibles, elles n'attendraient pas vendredi », a déclaré le président de l'association, Christian Brand. Selon les analystes de Crédit Suisse et de Barclays, ces établissements devraient toutefois avoir besoin de 31 à 35 milliards d'euros de fonds propres supplémentaires.L'objectif des « stress tests » est de redonner confiance aux marchés après la crise des dettes souveraines, mais les critères retenus pour juger de la capacité des banques à résister à des scénarios extrêmes varient d'un pays à un autre. « Le risque est d'amener les investisseurs à comparer des ratios de fonds propres qui n'ont pas été calculés de la même façon », s'inquiète un banquier. S. R.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.