Les sagas de BFM radio

STRONG>Banquier rouge et bleu À 46 ans, François Pérol, l'ancien sherpa économique de Nicolas Sarkozy, désormais président du directoire de BPCE et de la Fédération bancaire française, affiche un flegme à toute épreuve. Sa nomination à la tête de l'ensemble issu de la fusion des Caisses d'Épargne et des Banques Populaires avait soulevé une vague de critiques. Le secrétaire général de l'Élysée avait supervisé le mariage des deux établissements mutualistes avant d'en prendre la tête. Lui, «?ne regrette pas d'avoir procédé comme ça?». Mais une enquête pour prise illégale d'intérêt pourrait être ouverte à la rentrée. Issu d'une famille de médecins, ce haut fonctionnaire passé par HEC et major de l'Ena laisse une traînée de commentaires positifs derrière lui. Martin Hirsch le remercie encore d'avoir trouvé le tour pour financer le RSA?: «?Quand il a fallu une ressource pour financer le RSA, il y a quelqu'un qui a eu l'idée de créer une surtaxe de 1?% sur les produits du capital et cette personne, c'est François Pérol. Je ne sais pas s'il assume, mais c'est lui?», raconte le président de l'agence du service civique. Bernard Tapie n'est pas moins élogieux?: «?Il fait des choses très sérieuses sans se prendre au sérieux et c'est je crois la vertu des grands hommes?», lâche l'homme d'affaires alors que les deux se sont rencontrés autour de l'affaire Executive Life. À l'Élysée, l'ancien banquier d'affaires - il est passé par Rothschild - est de tous les dossiers stratégiques. La fusion de GDF Suez, c'est lui. Le plan de relance de l'automobile, c'est lui. Le plan de sauvetage des banques, c'est lui. La quatrième licence de téléphonie mobile encore lui. Et Xavier Niel, le fondateur de Free, pourtant persona non grata à l'Élysée, lui en est encore reconnaissant. Il forme avec Henri Guaino un duo imparable?: «?Nous sommes retrouvés sur beaucoup de choses lorsqu'il s'est agi de réagir à la crise financière?».Le 26?février 2009, François Pérol quitte l'Élysée pour diriger BPCE, convaincu du bien fondé de la fusion des mutualistes?: «?Ce projet qui consiste à rapprocher deux grandes banques françaises est une bonne idée, une idée industrielle sensée?». Il ne dit pas autre chose de Natixis, pourtant à l'origine des difficultés de BPCE, «?c'est la gouvernance qui a été défaillante?». À son tour d'être en première ligne, en matière de gouvernance.Charlotte Richard
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