Depuis juillet, Arpin dispose de sa propre boutique, au coeur du quartier historique de Chamonix (Haute- Savoie). Une première pour cette entreprise créée en 1817 qui a su maintenir savoir-faire artisanal et production traditionnelle à Séez (Savoie). L'emblème aussi d'un renouveau après avoir failli disparaître en 1995 à cause de la laine polaire et la couette. La filature, la dernière à produire ses tissus à partir de toisons entières sur des machines classées au patrimoine national, avait été rachetée par Georges Pessey, dirigeant de Sullyvan, un bureau de style pour des marques de sportswear, avant d'être reprise par Jean-Philippe Caille, un passionné de montagne.Persuadé qu'Arpin n'est qu'une « belle endormie », mais avec un fort potentiel de développement notamment sur l'art de vivre, Jean-Philippe Caille décide, plutôt que d'en faire un musée vivant (la société reçoit des milliers de visiteurs pendant l'été), de lui redonner une nouvelle jeunesse. Il axe sa stratégie commerciale sur le savoir-faire de l'entreprise, les vêtements traditionnels de montagne, développe un réseau de revendeurs sur tout l'arc alpin et lance une ligne de vêtements relookés, inspirés des grands classiques.Depuis un an, Arpin est par ailleurs présent dans les dix plus beaux magasins des dix plus belles stations, entre la France, la Suisse et l'Italie. Quant aux tissus et accessoires de décoration, ils ont séduit plusieurs décorateurs londoniens. Et Paris ? « Notre priorité, c'est d'être présents en montagne avant de descendre en ville, explique Jean-Philippe Caille. Avec 12 salariés (pour 1,2 million d'euros de chiffre d'affaires), Arpin n'est pas dimensionné pour faire de la quantité. Notre objectif, c'est la qualité avant tout. » Béatrice Delamotte

latribune.fr

22 Oct 2010, 23:19

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